Paroles : Eugène Rimbaut, René de La Croix-Rouge - Musique : Léopold Gangloff - Éditeur : Mme Deffarge - Paris (1889)
J' suis à Paris d'puis l'autre semaine
Pour chercher la fille à Boireau
Et j' crois que j' la r'tourv'rai sans peine
Et que j' f'rai pas longtemps l' poireau
Mondu, l' plus beau gars du village
M'a dit : C'est l' portrait d' sa maman
Là-d'ssus je m' suis mis en voyage
Donnant partout son signal'ment
{Refrain :}
La fille à Boireau ressemble à son père
Son père à sa mère et sa mère à Mondu
De là j'en conclus qu' la fille à Boireau
Ressemble à Mondu comme deux gouttes d'eau
Voilà qu'en sortant de la gare
J'aperçois un automédon (?)
Je saute dedans sans crier gare
Et j' dis au cocher sans façon :
Allez viv'ment car le temps presse
Faut qu' je r'trouve la fille à Boireau
Y m' fait : J' connais pas cette déesse
Et j' lui réponds tout aussitôt :
{au Refrain}
Il me mène à la préfecture
Où l' préfet m' répond poliment :
Nous n' connaissons pas cette figure
Et m' flanque à la porte carrément
On nous reconduit à Nanterre
En arrivant… (j' me suis perdu)
En arrivant j' vois monsieur l' maire
À qui je dis d'un air ému :
{au Refrain}
Y m' fait : Parmi les postulantes
J'ai beau regarder tant et plus
Les frimoussettes émoustillantes
Je n' vois pas l' portrait de Mondu
Retournez dans la capitale
Au grand concert de la Scala
Et donnez bien à toute la salle
Le signalement que voilà
{au Refrain}