Création : Bach (1909) - Paroles : Jean Daubas - Musique : César Fantapié - Éditeur : G. Siéver, Paris (1910)
En marche militaire
Pour faire passer le temps
Oublier ses misères
On marche tout en chantant
On chante de joyeux refrains
Vous n’y qui qui qui
Vous n’y quon quon quon
Vous n’y qui, vous n’y quon
Vous n’y comprenez rien
Vous n’y comprenez rien
{Parlé :}
Tiens, justement, pourquoi que c'est que cette chanson elle sort de l'ordinaire ? Parce qu'on n'y comprend rien ! Si on comprenait quelque chose, ça serait banal. Et nous autres, nous n'aimons pas les chansons banaux. Je dis Nous parce que nous avons été plusieurs à le faire. Y a Poilaudos, lui, il a fourni le papier, Latripète il a fourni l'encre et la plume, moi qui suis le plus intelligent, j'ai fourni l'esprit. Du reste, vous allez voir ça si c'est tapé :
Je veux la voi… re
Je veux la voi… re
Oui, c'est elle
La plus belle
Je veux la voi… re
Je veux la voi… re
Oui, c'est elle qui fait mon espoi… oi… oire !
Paraît qu' la cantinière
A de tous les côtés
Par devant, par derrière
Un tas de grains d' beauté
Elle en a des pieds jusqu'aux seins
Vous n'y qui qui qui
Vous n'y quon quon quon
Vous n'y qui, vous n'y quon
Vous n'y comprenez rien
Vous n'y comprenez rien
{Parlé :}
Ah oui ! À c' qui paraît que la cantinière c'est une femme straordinaire. Elle a deux pêches sur l'estomac, elle a z'un grain de café près de l'oreille, une lentille sur l' nez et un haricot sur le front. Ah ! c'est pas une femme, c'est une épicerie, quoi ! Y a le fourrier, l'autre jour, qui y faisait des compliments sur tous ses machins mais elle lui dit comme ça : Mais ce n'est pas tout, vous n'avez pas tout vu, y a encore autre chose. - Mais quoi donc ? qu'il lui fait, le fourrier - Mais j'ai une fraise. - Oh ! la fraise !…
Je veux la voi… re
Je veux la voi… re
Car c'est elle
La plus belle
Je veux la voi… re
Je veux la voi… re
Oui, c'est elle qui fait mon espoi… oi… oire !