Marty (1897) - Paroles : Jean Daris - Musique : Adolphe Gauwin - Éditeur : Louis Maurel (1903)
Par un matin d'printemps
Vous rencontrez souvent
Femme jolie
Et sans vous en douter
Vous la r'gardez passer
L'âme ravie.
Charmé subitement
Vous vous dites : C'est vraiment
L'bonheur qui passe
Et puis dans l'espace
Elle disparaît bientôt.
Vous pensez tout aussitôt :
{Refrain:}
Si les femmes voulaient !
Ah ! si les femmes voulaient,
Ah ! comme on les aimerait
Lorsque le printemps enflamme
Et nous met du vague dans l'âme,
Nous saurions bien leur montrer,
Même au besoin leur prouver,
Qu'un tout p'tit peu d'affection,
À l'époque de la floraison,
C'est bon.
Dans sa chambre à coucher,
Madame vient de rentrer.
Son cœur palpite,
Elle dit à son mari :
J'suis nerveuse aujourd'hui,
L'printemps m'agite.
Le mari, peu galant,
Lui dit : En fait d'calmant,
Il faut, ma chère,
C'est très salutaire,
Dormir immédiat'ment.
Elle pense en soupirant :
{Refrain :}
Si les hommes voulaient
Ah ! si les hommes voulaient
Ah ! comme on les aimerait
S'ils savaient comprendre la femme
Quand elle a du vague dans l'âme,
Nous saurions bien leur montrer,
Même au besoin leur prouver,
Qu'un tout p'tit peu d'affection,
À l'époque de la floraison,
C'est bon.