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| Titre : | Lettre du Vendredi Saint | |||||
| Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Arthur Gramet | |||||
| Interprète(s) : | Croidel | |||||
| Genre : | Monologue comique | |||||
| Fichier audio : | ||||||
| Photo(s) : | ||||||
| Support d'enregistrement : | Disque | |||||
| Format : | 27 cm aiguille (enregistrement acoustique) | |||||
| Lieu d'enregistrement : | Paris, France | |||||
| Marque de fabrique, label : | Odeon International talking machine Co.m.b.H. | |||||
| Numéro de catalogue : | 60745 | |||||
| Numéro de matrice : | xp4019 | |||||
| Date de l'enregistrement : | 1908 | |||||
| Instruments : | Déclamation, diction, monologue | |||||
| État : | Exc++ | |||||
| Vitesse (tours/minute) : | 80 | |||||
| Matériel employé au transfert : | Garrard 401, SME 3012, pointe 1,0ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas 5kHz, Cedar X declick, decrackle, dehiss | |||||
| Date du transfert : | 11-11-2014 | |||||
| Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. Anticlérical. Médecine, chirurgie, maladies. Pochette en patchwork | |||||
| Texte du contenu : | Lettre du Vendredi Saint
Création : Éloi Ouvrard (1902) - reprises : Madeleine Ozy, Mlle Beauregard, Fréjol, Duval, Jasmon, Galan, Chevalier, René Vial, Croidel, Vallez, Polian, Gaston Ouvrard Ça, c'est une lettre de mon frangin qu'il est apprenti-charcutier à Paris. C'est vrai, c'est… c'est une lettre qu'il a envoyée à mes parents. Seul'ment, comme i's savent pas lire ni l'un ni l'autre, i' me l'a donc renvoyée à moi pour que je leur écrive ce qu'il y a là-dessus. Vous allez voir : Chers parents bien aimés, je profite de ce que c'est jour de repos hebdomadaire pour vous envoyer de mes nouvelles. Je vous dirai par la présence que mon patron il est très content de moi, il m'a dit que j'avais de l'étoffe pour faire un bon charcutier. Le fait est que je suis aussi à mon aise avec les cochons que si j'étais au milieu de vous tous que j'aime et que je respecte. (Ah ! ah ! ah !) J'ai commencé à tuer la semaine dernière et mon patron m'a dit que si je continuais comme ça il me ferait écorcher à sa place le mois prochain. La patronne m'aime beaucoup. Tous les matins je lave ses tripes, prépare sa langue et accroche ses jambons. En ce moment, le patron n'est pas bien-portant, il a une maladie de foie et une enflammation dans le père Antoine. Le vétérinaire qui le soigne a dit que s'il n'en mourait pas cette fois-ci, peut-être bien qu'il en réchapperait, mais il ne peut pas se prononcer tant qu'il ne sera pas tout à fait mort. (Ah ! ah ! bon Dieu, va !) C'est... c'est une espèce de maladie de famille. Dernièrement, sa sœur jumelle qu'a trois mois de plus que lui, elle était dans le même cas et elle se plaignait de douleurs entières et postales dans le ventre. Alors on lui a fait des injonctions sous la piderme pour la calmer, ça n'a rien fait ! Alors on a été obligé de lui faire l'opération des yeux verts. (Ah ! bon Dieu, va) Pour vous faire l'opération des yeux verts, on est obligé de vous ouvrir la berdouillette en deux morceaux comme en une poire tapée (Ah ! ah ! ah ! bon Dieu, en voilà une sale maladie ! je voudrais pas que ça me prenne à moi, hein ! Ah ! mais non, mais vous voyez pas le vétérinaire en train de... ah ! bon sang de bon sang, va !) J'allais oublier de vous dire que je suis-t-allé voir la cousine Pétronille. Elle a donné le jour la nuit dernière à deux garçons jumeaux dont un qu'est une fille. Un point ! Malgré ça, elle est encore pleine. Virgule ! pleine de force et de santé. Je vous charge de dire à ma sœur Verginie que je lui envoie deux vessies toutes gonflées qui, je l'espère, la trouveront de même ainsi que vous tous en bonne santé, (Hé, hé), chers parents bien aimés. Je termine ma lettre en vous embrassant tous et en vous envoiliant mes vœux de bonheur et de chasteté personnelle et facultative avec quoi j'ai l'honneur et le sentiment d'être votre fils naturel qui vous doit la vie pour toujours. Jean-Baptiste Piedbouilli apprenti-charcutier à La Villette, Paris, France, département de la Seine (Hum ! eh ben, c'est pas mal, hein, pour un apprenti-sauci[...] !) Ah ! y a encore quéque chose là que j'avais oublié : Postal à Christophe : Si je ne peux pas aller au pays cette fois-ci, j'irai sûr'ment la fois d'après (Ah ! ah ! ah ! bon Dieu, sacré frangin, va !) |
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