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Titre : | L'anti-boche |
Interprète(s) : | Cazalis |
Genre : | Café-concert |
Fichier audio : | |
Photo(s) : | ![]() |
Support d'enregistrement : | Disque |
Format : | 25 cm aiguille (enregistrement acoustique) |
Marque de fabrique, label : | Gramophone |
Numéro de double-face : | K662 |
Numéro de catalogue : | 232666 |
Numéro de matrice : | 18190u |
Date de l'enregistrement : | 1915-09-02 |
État : | Exc |
Vitesse (tours/minute) : | 78 |
Matériel employé au transfert : | Numark TT500USB, SME-Clément, pointe 2,3ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat |
Date du transfert : | 04-02-2015 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. Coll. José Sourillan. Amitié franco-russe "Nos amis Russes un beau jour ont changé tous les "-bourgs" en "-grad". Première Guerre mondiale, Grande Guerre, 1914-1918, antigermanisme |
Texte du contenu : | L'anti-boche
On a fondé dernièrement À Paris une ligue austère Supprimant les mots allemands De tout notre vocabulaire Appeler une rue Berlin N'était-ce pas un sacrilège ? Aussi les conseillers, malins Changèrent Berlin en Liège Berlin, c'était lourd et grossier Tandis que Liège est plus léger Mais il fut que ça continue Et ne pas s'en tenir aux rues Tous les mots vite rejetons Qui sentent si fort les Teutons Tenez, Teuton, dit sans malice Parlant d'une grosse nourrice Car on voit plus d'un rejeton Tétant avec un air glouton Suspendu à ses deux "teutons" Mais nous dirons à l'avorton : Mon petit, nous te permettons Qu'à la nourrice tu te gaves Suspendu à ses deux beaux slaves Slave est plus propre, qu'en dit-on Que cet horrible mot : Teuton Nos amis russes, un beau jour Ont changé tous les bourgs et grad Ils ont fait de Saint-Pétersbourg La grand ville Petrograd Imitons donc nos alliés Que chez nous les bourgs soient radiés Vous direz sans fanfaronnade : Moi, j'habite sur l'esplanade Tout près d' l'avenue d' La Tour-Maugrad Mais notre langue a encore maints Autres mots tout aussi vilains Doit-on dire : Cousin germain ? Germain, c'est boche, c'est certain Et si votre cousin germain vous nomme ainsi Vlan ! une claque, en lui disant du tac au tac : Appelle-moi ton cousin cosaque Si par hasard dans votre ménage Un jour il y a de l'orage Et que vous vouliez, s'il vous plaît Avec votre femme faire la paix Jusqu'ici, vous dites à votre mioche Veux-tu, dis, qu'on se rabiboche ? Rabiboche... ah ! pouah ! quelle horreur ! C'est à vous soulever le cœur Dites à votre épouse sans astuce : Dis, veux-tu qu'on se rabirusse ? Notre dictionnaire a des verbes Qui sont eux aussi très acerbes Venir... conjuguons, voulez-vous Je viens, tu viens, il vient Nous venons, vous venez et ils viennent Viennent ! qu'en dites-vous, citoyens ? N'est-ce pas ça très autrichien ? Supprimons donc ce mot obscène Et disons, très affirmatifs En conjuguant l'indicatif Et pensant à cette race bovine : Nous venons, vous venez... ils se débinent ! Débiner n'est pas très français C' n'est pas dans notre caractère mais J' l'aime encore mieux que Carapatent Qui ressemble trop à Carpates En plus de ces déclinaisons Il y a des terminaisons Dont il nous faudra nous défaire Et bannir de notre grammaire : Les finales en allemand Nous parlons français, cré bon sang ! Ne disons plus ég-alement, fin-alement Sign-alement, pas même horizont-alement Supprimons radic-alement Les finales en -alement Et quand ces brutes d'Allemands Vous diront : Généralement Vous leur crierez tous à plein coffre : Généralement ? Hum... Général Joffre ! |
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