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Titre : | Vieux de la vieille |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Gautier, Théophile |
Interprète(s) : | Leitner, Jules |
Genre : | Diction : théâtre |
Fichier audio : | |
Support d'enregistrement : | Disque |
Format : | 25 cm aiguille (enregistrement acoustique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Gramophone and Typewriter |
Numéro de catalogue : | GC-31306 |
Numéro de matrice : | 7128o |
Date de l'enregistrement : | 1907 |
Instruments : | Déclamation, diction, monologue |
État : | Exc+ |
Vitesse (tours/minute) : | 80,2 |
Matériel employé au transfert : | Garrard 401, SME 3012, pointe 2,0E sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas 6kHz, Cedar X declick, decrackle, dehiss |
Date du transfert : | 22-02-2015 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. |
Texte du contenu : | Vieux de la vieille
Théophile Gautier 15 décembre Par l’ennui chassé de ma chambre, J’errais le long du boulevard : Il faisait un temps de décembre, Vent froid, fine pluie et brouillard ; Et là je vis, spectacle étrange, Échappés du sombre séjour, Sous la bruine et dans la fange, Passer des spectres en plein jour. Pourtant c’est la nuit que les ombres, Par un clair de lune allemand, Dans les vieilles tours en décombres, Reviennent ordinairement ; - Mais des spectres près du Gymnase, A deux pas des Variétés, Sans brume ou linceul qui les gaze, Des spectres mouillés et crottés ! - La chose vaut qu’on la regarde : Trois fantômes de vieux grognards, En uniformes de l’ex-garde, Avec deux ombres de hussards ! - Ce n’était pas les morts qu’éveille Le son du nocturne tambour, Mais bien quelques vieux de la vieille Qui célébraient le grand retour. Depuis la suprême bataille, L’un a maigri, l’autre a grossi ; L’habit jadis fait à leur taille, Est trop grand ou trop rétréci. Nobles lambeaux, défroque épique, Saints haillons, qu’étoile une croix, Dans leur ridicule héroïque Plus beaux que des manteaux de rois ! - Ne les raillez pas, camarade ; Saluez plutôt chapeau bas Ces Achilles d’une Iliade Qu’Homère n’inventerait pas. Respectez leur tête chenue ! Sur leur front par vingt cieux bronzé, La cicatrice continue Le sillon que l’âge a creusé. Leur peau, bizarrement noircie, Dit l’Égypte aux soleils brûlants ; Et les neiges de la Russie Poudrent encor leurs cheveux blancs. Si leurs mains tremblent, c’est sans doute Du froid de la Bérésina ; Et s’ils boitent, c’est que la route Est longue du Caire à Wilna ; S’ils sont perclus, c’est qu’à la guerre Les drapeaux étaient leurs seuls draps ; Et si leur manche ne va guère, C’est qu’un boulet a pris leur bras. Ne nous moquons pas de ces hommes Qu’en riant le gamin poursuit ; Ils furent le jour dont nous sommes Le soir et peut-être la nuit. - Aussi les pleurs trempent le rire En voyant ce saint carnaval, Cette mascarade d’empire Passer comme un matin de bal ; Et l’aigle de la grande armée Dans le ciel qu’emplit son essor, Du fond d’une gloire enflammée, Étend sur eux ses ailes d’or ! - - - Les tirets entre certaines strophes marquent les suppressions de strophes rendus nécessaires pour l'enregistrement dont la durée est trop courte à l'époque. On trouve le poème complet ici : http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/vieux-de-la-vieille |
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