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Titre :Le sous-marin, lettre d'un officier de marine à sa femme
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Gabaroche, Gaston ; Gaël, Roland ; Dalbret, Paul [Auguste Paul Van Trappe]
Interprète(s) :Dalbret, Paul [Auguste Paul Van Trappe]
Genre :Café-concert
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :29 cm saphir sans étiquette, (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Pathé
Numéro de double-face :2953
Numéro de catalogue :2973
Numéro de matrice :60419-GR
Date de l'enregistrement :1910
État :Exc++
Vitesse (tours/minute) :87,6
Matériel employé au transfert :Numark TT500USB, SME-Clément, pointe 2,0ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat
Date du transfert :20-03-2015
Commentaires :Texte du contenu ci-joint. Coll. José Sourillan. Première Guerre mondiale, Grande Guerre, 1914-1918, France. Sous-marin. La partition donne pour titre "Le petit sous-marin, lettre d'un officier de marine à sa femme"
Texte du contenu :Le sous-marin

Création : Paul Dalbret (1910) - reprises : Marcelly, H. Alberty


Ma chère femme, quand je fus capitaine
D'un sous-marin, te rappelles-tu mon bonheur ?
Risquer sa vie tous les jours de la semaine
Pour un marin, c'est un poste d'honneur
Mais à l'instant, après une plongée
Vient d' se produire un choc sourd et profond
La coque du p'tit navire s'est allongée
Comme une bête morte par dix-huit mètres de fond

Mes matelots ont, sitôt l'abordage,
Poussé des portes, clos des compartiments
Et quand j'ai dû compter mon équipage
Nous étions six, six enterrés vivants
Nous attendons ici depuis des heures
Je crois entendre un bruit, des glissements
Ah, c'est l' sous-marin, c'est lui qui grince
Et pleure sur les rochers où l' déplacent les courants

Personne ici n'a perdu son courage
Mes matelots sont de rudes gars, vraiment
Seul le plus jeune se cache le visage
Et tombe à genoux en appelant sa maman
Ah, les braves gens ! Il faut que j' les embrasse
Devant l' danger, plus d' grades, on est égaux
Mais moi, je compte chaque minute qui passe
Est-ce qu'on viendra nous tirer d' ce tombeau ?

La provision d'oxygène s'épuise
Une heure encore et ce sera l' néant
On n' souffre pas, on dirait qu'on se grise
Dans les oreilles, on a des bourdonnements
À nous tuer, l'asphyxie qui s'apprête
Vient de terrasser un de mes matelots
Je l'ai couché doucement et sous sa tête
Comme oreiller, j'ai placé le drapeau

Sous le navire, on passe des haussières
Il est trop tard, c'est mon tour de mourir
Mes compagnons sont étendus par terre
Morts un par un, ils ont l'air de dormir
Ma chère femme, c'est à toi que je pense
Tout est fini, voilà, c'était le destin
On donne sa vie simplement pour la France
Au fond d' la mer, dans un p'tit sous-marin



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