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Titre :La peur ; La peur dans la tranchée – Les bretelles, première arme du fantassin conscient et organisé…
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Chevallier, Gabriel
Interprète(s) :Gémier, Firmin ; Oettly, Paul ; Gautier-Sylla ; Cailloux, Raphaël
Genre :Diction : théâtre
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :30 cm aiguille (enregistrement électrique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :ERSA La Voix des nôtres
Numéro de catalogue :VN142
Date de l'enregistrement :17-07-31
Instruments :Déclamation, diction, monologue
État :Exc++
Vitesse (tours/minute) :80
Matériel employé au transfert :Numark TT500USB, SME-Clément, pointe 4,0ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat
Date du transfert :20-03-2015
Commentaires :Texte du contenu ci-joint. Coll. José Sourillan. Firmin Gémier dans le rôle de l'ancien, soldats et bleus : Paul Oettly, Gautier-Sylla, Raphaël Cailloux, etc. du théâtre de l'Odéon. Première Guerre mondiale, Grande Guerre, 1914-1918, littérature, théâtre, poésie
Texte du contenu :La peur dans la tranchée


- Hé, les gars, on n'attaque pas
- Ah !
- Chouette !
- C'est remis à ce soir
- Oh !
- Flûte !
- Ça ne finira donc jamais cette saloperie de guerre !
- Mais, Yves, mon vieux, ça ne peut pas toujours durer
- Ah ! bon Dieu ! si on mettait le père Joffre là dans mon trou et le vieux Hindenburg en face avec tous leurs mecs à brassards, ça serait vite cassé, leur guerre.
- Ah ! oui
- On les connaît, leurs offensives à la graisse d'armes et leurs objectifs qu'ils ont rêvés dans les popotes d'état-major !
- Tu vas voir le beau bisenesse que fait une attaque
- Oui, oui, oui... Enfin, tout ça veut dire qu'on va se faire casser la gueule une fois de plus.
- Ça t'épate, mon bleu, que je zieute si attentivement mes bretelles ?
- Oui.
- Retiens ça : Ta vieillesse future dépend de ce qui te sert à courir.
- Comment ?
- L'agilité est la première arme du fantassin conscient et organisé.
- Allons donc...
- Quand les choses ne vont pas tout à fait de la manière que le général avait prévu...
- Oui ?
- Ce qui n'est pas rare...
- Oh ! non.
- Sans dire du mal du général.
- Évidemment, hé, hé.
- Qui fait ce qu'il peut.
- Eh oui
- C'est-à -ire pas grand-chose
- Ah ! ah ! ah !
- Tu penses que les Boches ne sont pas plus mariolles que nous.
- Oui !
- Ah ! non.
- Y a du vrai mais nous ne le sommes pas plus qu'eux non plus.
- Ah ! non.
- Un jour tu les couillonnes
- Et ?
- Le lendemain, c'est toi qu'es couillonné.
- Et voilà !
- Naturellement !
- La guerre, c'est du hasard, une sacrée pagaille.
- Ah la la !...
- À laquelle personne n'a jamais rien compris.
- Ah ! c'est bien vrai
- Y a des cas où il vaut mieux en jouer un air sans user ta salive en discours patriotiques.
- Morbleu, oui.
- Tu parles !
- Tiens, supposons qu'il te tombe à l'improviste trois ou quatre Fritz militaristes sur le porte-pipe...
- Oui.
- Eh bien ?
- C'est pas parce que tu as l'air d'un honnête petit gars que cela ne t'arrivera pas.
- Non
- Pendant que tu opères ta retraite stratégique en vitesse, si tes boutons de culotte te lâchent et que ton froc te tombe sur les jambes...
- Eh bien ?
- T'es proprement faisandé par les camarades de Berlin.
- Pour sûr !
- Je dis pas qu'ils sont pas des bons types dans leur genre, mais c'est quand même pas bien sûr de les fréquenter.
- Mais...
- Comme on parle pas le même patois, on risque de pas se comprendre si on est pressé.
- Ah ! ah ! ah !...
- J'en reviens à ça : Les lacets de souliers...
- Oui.
- Les bretelles.
- Oui.
- Les boutons de culotte.
- Oui.
- Les ceintures.
- Oui.
- Tout ce qui sert à amarrer les fringues...
- Eh bien ?
- C'est des ustensiles qu'il faut pas négliger.
- Ah ! ah ! ah !...



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