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Titre : | L'absurdité de la guerre |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Challaye, Félicien |
Interprète(s) : | Challaye, Félicien |
Genre : | Discours de circonstance |
Fichier audio : | |
Photo(s) : | ![]() |
Support d'enregistrement : | Disque |
Format : | 30 cm aiguille (enregistrement électrique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Ligue française de l'enseignement (fédération de S. et O.) - Collection scolaphone - enregistrement VEG-∆ |
Numéro de catalogue : | Série type B.J.42 |
Numéro de matrice : | BJ42 (Dans la cire, BJ35, mentio |
Instruments : | Déclamation, diction, monologue |
État : | Exc++ |
Vitesse (tours/minute) : | 78 |
Matériel employé au transfert : | Numark TT500USB, SME-Clément, pointe 3,3ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat |
Date du transfert : | 08-04-2015 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. |
Texte du contenu : | l'absurdité de la guerre
L'un des plus grands hommes que nous présente l'Histoire, à la fois artiste génial et penseur profond, Léonard de Vinci a dit de la guerre qu'elle est la plus bestiale de toutes les bêtises. Le mot bestial pris à la lettre serait injuste pour les espèces animales car les animaux, s’ils luttent individuellement pour leur vie ne se font que très exceptionnellement la guerre. D’ordinaire, ils ne sont pas assez bêtes pour se réunir en groupes afin de se torturer et de se massacrer. Les hommes sont les seuls animaux assez stupides pour consacrer leur esprit à inventer des procédés de mutilation et de destruction et leur énergie à utiliser ces instruments de souffrance et de meurtre au détriment de leurs semblables et d'eux-mêmes. De siècle en siècle s’est perfectionné l’art d’anéantir et de tuer ; de siècle en siècle s’est accrue l’absurdité de la guerre. Rappelons-nous ce qu’a été la dernière tuerie, celle de 1914-1918, pour en mieux sentir l’odieuse stupidité. Résultat : plus de 10 millions de morts militaires, 3 millions de disparus, 16 millions de blessés, des ruines matérielles innombrables, le gaspillage de sommes qui dépensées en œuvres de paix auraient assuré une vie confortable à toutes les familles de tous les états belligérants. Pour obtenir ce beau résultat, que de souffrances pendant et après la guerre ! Souffrances des combattants, même lorsqu’ils ne combattaient pas, lorsqu’ils se traînaient sur les routes, écrasés sous le sac, suant de chaleur ou grelottant de froid, lorsqu’ils croupissaient dans la boue des tranchées sous la pluie, sous la neige, auprès des cadavres, parmi les rats, les puces, les poux, menant parmi les bêtes une vie de bête malheureuse. Souffrances des combattants quand ils combattaient, le corps déchiré par les balles ou par les éclats d’obus ou brûlés par les lances-flammes, les poumons étouffés par les gaz, les membres arrachés, pendants. Souffrances des prisonniers, souffrances durables des mutilés, des amputés, des gueules cassées, des gazés, des aveugles. Il y a des hommes que la guerre a laissés sans mâchoire avec un énorme trou au bas du visage, d’autres qui n’ont plus ni bras ni jambe, troncs vivants. Souffrances des non-combattants, des parents, de celles des femmes qui aimaient leur mari, tous attendant, redoutant chaque matin de chaque jour pendant plus de quatre années la terrible nouvelle et dont tant ont fini par la recevoir, et dont beaucoup traînent depuis une vie solitaire et sans joie. Souffrances des orphelins ; souffrances de tous ceux que la guerre a matériellement ruinés, tandis que s’enrichissaient à leur détriment quelques habiles. Si la guerre devait recommencer, les belligérants pourraient utiliser des procédés nouveaux, infiniment plus efficaces encore : bombes incendiaires capables de brûler en un temps bref villes et villages, gaz qui rendent aveugle, qui étouffent brusquement ou asphyxient lentement, qui font disparaître la vie partout où ils se répandent. Une guerre nouvelle serait la destruction simultanée des combattants et des non-combattants : vieillards, femmes, enfants, l’extermination des peuples. Une guerre nouvelle serait la destruction, sinon de l’humanité tout entière, du moins de ses groupes les plus évolués. S’il est vrai que ce soit l’humanité qui donne son sens à la planète, l’humanité créatrice d’art, de sciences, de pensées philosophiques et religieuses, la guerre possible anéantirait toutes les valeurs qui donnent une signification à l’existence. Elle enlèverait à notre terre sa raison d'être. La guerre n’est pas un mal relatif, un mal parmi d'autres maux, elle est le pire des maux, le mal par excellence, le mal absolu. Elle est crime et elle est folie. Ne nous résignons point à subir une fois encore la monstrueuse absurdité de la guerre. Tendons toutes nos énergies pour réaliser enfin une société nouvelle libérée de la guerre comme de la misère, un régime de paix définitive et d’universelle fraternité. |
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