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Titre : | Anthologie des poètes morts à la guerre – Invocation à la liberté |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Franconi, Gabriel Tristan |
Interprète(s) : | Brunot, André |
Genre : | Diction : poème |
Fichier audio : | |
Photo(s) : | ![]() |
Support d'enregistrement : | Disque |
Format : | 25 cm aiguille (enregistrement électrique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Columbia |
Numéro de double-face : | DF10 |
Numéro de catalogue : | WL1895 |
Numéro de matrice : | 47265 |
Instruments : | Déclamation, diction, monologue |
État : | Exc++ |
Vitesse (tours/minute) : | 78 |
Matériel employé au transfert : | Numark TT500USB, SME-Clément, pointe 2,0E sur Stanton, Elberg MD12 : courbe Columbia |
Date du transfert : | 24-04-2015 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. Coll. José Sourillan. Première Guerre mondiale, Grande Guerre, 1914-1918 |
Texte du contenu : | Invocation à la liberté
Invocation à la liberté - Gabriel Tristan Franconi, tué sur le front le 23 juillet 1918 Nous avons attendu dans la neige et l'ordure, Nous attendons encore, en des gourbis fangeux, L'heure où nous lancerons vers le soir orageux Nos cœurs rebondissants où mordit la froidure, L'heure étrange où courant sous l’œil des mitrailleuses, Indifférents à ceux qui sont décervelés, Et ne redoutant pas la mort insoucieuse Nous reprendrons le champ qui nous fut enlevé. Mais, avant de surgir de notre boue immonde, Nous aimons écouter le rythme captivant De votre voix qui jointe à la courbe du vent Nous dit : Vous défendez la liberté du monde ! Errants que tourmentait la vermine sans nom, Si nous avons chargé quand flambaient nos provinces Vers la bouche impavide et l'âme des canons C'est afin que nos fils, sur les bassins de France, Puissent lancer encore, au vent, leurs clairs bateaux, Si nous avons planté dans la chair adversaire Un poignard inflexible et froid comme de l'eau, C'est afin que ravi, sous ta robe légère, Ton cœur puisse chanter ainsi qu'un jeune oiseau, Femmes que nous aimons. Il fallait à la ronde Égorger maints soudards dont pourrissent les os Pour que vive à jamais la liberté du monde. Jadis, notre jeunesse accorte et vigoureuse, Ivre de chants joyeux et de riches couleurs, Se livrait aux ébats insensés de l'amour. Doux jeux de nos vingt ans dans la mansarde heureuse ; Calmes et clairs étés de la pairie en fleurs : Peuple couvert de sang, nous vous aimons toujours ! Liberté qu'adorait notre jeunesse errante ! Plaisir de vivre au cœur d'un monde éblouissant Maître de son destin ! Entends nos voix souffrantes Invoquer la beauté de ces jours captivants Où le soleil dorait la chair de nos amantes. Qui que tu sois : César ou rhéteur inspiré, Dictateur, lauré d'or, à l'autel consacré, Prophète aventureux, issu de la fournaise, Qui demain conduira la nef de la patrie, Au nom du sang versé, dont la terre est rougie Ô Maître ! Accorde-nous les libertés françaises. |
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