Texte du contenu ci-joint. Coll. José Sourillan. Aviation. René Fonck (1894-1953), surnommé l'as des as, est le plus grand as des aviateurs de la première guerre mondiale. Aéronautique, aviation. Armement de l'Allemagne entre les deux guerres.
Texte du contenu :
René Fonck, sur l'aviation allemande (20 novembre 1936)
On peut se demander ici quel est le degré exact de puissance de la cinquième arme allemande, de cette arme qui serait fatalement amenée à jouer un rôle primordial en cas de conflit. L'aviation du Reich peut être estimée à environ cent cinquante escadrilles dont plus de la moitié entièrement prête à la guerre. Ces formations comprennent de la version de charge, de la version de renseignement et de reconnaissance, enfin des forces de bombardement. Les vitesses oscillent entre 350 et 450 km/h pour les appareils les plus rapides. Parmi les avantages dont peuvent se targuer ces éléments aéronautiques, c'est l'aviation de bombardement qui possède le plus grand avec le fameux moteur à l'huile lourde jumeau. Ce dernier entraîne une supériorité marquée de légèreté et de consommation, augmente considérablement la sécurité, le tonnage utile et le rayon d'action. Or l'Allemagne qui fabrique déjà trois de ces moteurs par jour sera bientôt en état d'en livrer journellement plus de douze. Il suffit de réfléchir sur de pareilles données pour imaginer l'effort aérien qui est poursuivi outre-Rhin. Son importance ne peut d'ailleurs être séparée de celle des hangars souterrains admirablement conçus et exécutés et que le Reich multiplie sur son territoire. Le dynamisme qui préside au développement des forces aériennes allemandes est donc pour nous un phénomène capital. On ne saurait trop se féliciter de ce que le ministre de l'air a pu faire affecter cinq milliards supplémentaires à l'accroissement de notre puissance aéronautique.