| Recherche tout champ | Recherche avancée | Nouvelle recherche | Page d'accueil |
| Titre : | Anniversaire de la prise de Tabora par les troupes Belges. 19—09—1917. Entretien du colonel Muller |
| Interprète(s) : | Colonel Muller ; Radio Luxembourg |
| Fichier audio : | |
| Support d'enregistrement : | Cassette audio d |
| Format : | Cassette audio d'après Pyral |
| Marque de fabrique, label : | Radio Luxembourg |
| Date de l'enregistrement : | 1938-09-19 |
| État : | Exc++ |
| Vitesse (tours/minute) : | 4,75cm-seconde |
| Matériel employé au transfert : | Sony TC-D5M, Marantz PMD671 |
| Date du transfert : | 12-06-2015 |
| Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. Coll. José Sourillan. Première Guerre mondiale, Grande Guerre, 1914-1918 |
| Texte du contenu : | Anniversaire de la prise de Tabora par les troupes Belges. 19—09—1917. Entretien du colonel Muller
De Bruxelles, les services d'information de Revue Hebdo communiquent : La Belgique célèbre aujourd'hui le 22ème anniversaire de la prise de Tabora par l'armée coloniale belge. Cette victoire mettait fin à la première campagne coloniale de la Grande Guerre. Les membres de la fraternelle du 1er régiment des troupes coloniales se sont rendus à 17 heures à la tombe du Soldat inconnu pour y déposer des fleurs. Ils ont ensuite déposé des fleurs auprès du monument de Sa Majesté Léopold II, fondentir... fondat... Oh ! la la... De Bruxelles, les services d'information de Revue Hebdo communiquent : La Belgique célèbre aujourd'hui le 22ème anniversaire de la prise de Tabora par l'armée coloniale belge. À 17 heures, des manifestations ont eu lieu devant le monument du roi Léopold II et à la tombe du Soldat inconnu. Radio Luxembourg a la bonne fortune d'avoir devant son micro le colonel Muller entre les mains de qui le gouverneur militaire allemand remit il y a 22 ans aujourd'hui les clefs de la ville de Tabora. Puis-je vous demander, mon colonel, de bien vouloir nous parler de la campagne coloniale belge ? - Les troupes belges sous les ordres du général Tombeur comprenaient deux brigades, l'une sous les ordres du colonel Molitor et l'autre sous les ordres du colonel Olsen. C'est la marche concentrique de ces deux brigades qui amena la chute de Tabora le 19 septembre 1916. - Et quel fut le principal rôle, mon colonel, des troupes placées sous votre commandement ? - Je commandais un groupement composé du 1er régiment, d'une batterie de quatre pièces cinq chameaux et d'une compagnie du Génie. Ce groupement marchait le long du chemin de fer de Kigoma à Dar es Salam. Son objectif était Tabora. J'avais à maintenir la liaison avec la Brigade Nord et avec un groupement sous les ordres du colonel Thomas qui marchait au sud du rail à ma droite. Le 6-7 septembre, j'appris que le lieutenant Svihus occupait la gare d'Usoke et se trouvait en danger. Le premier bataillon se mit immédiatement en marche et arriva le 8 à 11 heures du matin à Usoke où il livra un combat victorieux. Les 11, 12 et 13 septembre, nous livrâmes la bataille de Lulanguru dont le nom figure sur notre drapeau. - Rappelez-nous, je vous prie, mon colonel, l'entrée des troupes belges à Tabora. - Le 17 et le 18, sous une pluie battante, nous livrâmes un combat victorieux à Gange. Le 19 au matin, une délégation allemande avec drapeau blanc vint remettre à nos avant-postes commandés par le lieutenant Pieren les clefs de la ville de Fez... de Tabora ! J'ai téléphoné au commandant de la brigade qui m'annonça son arrivée. J'envoyai Pieren avec une compagnie pour prendre possession de la ville. Le premier sous-officier Hoch (?) qui m'a rejoint dans la nuit enlève le drapeau allemand qui flotte encore sur le haut mât de Tabora et mon adjoint, le capitaine Jacques, hisse les couleurs belges au sommet du donjon. Le colonel Olsen entre à Tabora. À 15 heures, mon régiment est rassemblé et nous faisons notre entrée triomphale, clairons sonnant, baïonnette au canon et la fleur au fusil dans la capitale de l'Afrique Orientale Allemande. Journée inoubliable. - Je vous remercie, mon colonel de l'interview que vous avez bien voulu nous accorder. De Bruxelles, les services d'information de Revue Hebdo communiquent : La Belgique célèbre aujourd'hui le 22ème anniversaire de la prise de Tabora par l'armée coloniale belge. Cette victoire mettait fin à la première campagne coloniale de la Grande Guerre. Les membres de la fraternelle du 1er régiment des troupes coloniales se sont rendus à 17 heures à la tombe du Soldat inconnu pour y déposer des fleurs. Ils ont ensuite déposé des fleurs au pied du monument de Sa Majesté Léopold II, fondateur de l'empire colonial belge. Radio Luxembourg a la bonne fortune d'avoir devant son micro le colonel Muller entre les mains de qui le gouverneur militaire allemand remit il y a 22 ans aujourd'hui les clefs de la ville de Tabora. Puis-je vous demander, mon colonel, de bien vouloir nous parler du rôle des troupes belges à Tabora ? - Les troupes belges sous les ordres du général Tombeur comprenaient deux brigades, l'une sous les ordres du colonel Molitor et l'autre sous les ordres du colonel Olsen. C'est la marche concentrique de ces deux brigades qui amena la chute de Tabora le 19 septembre 1916. - Et quel fut le principal rôle des troupes placées sous vos ordres, mon colonel ? - Un groupement formé du 1er régiment, de la batterie cinq chameaux et des Pionniers Pontonniers Africains sous mon commandement marchait sur Tabora avec la voie ferrée comme axe de marche. Je devais assurer la liaison avec les troupes de la Brigade Nord et celles du groupement du lieutenant-colonel Thomas, 2ème régiment, qui marchaient au sud du rail et avaient comme objectif Sikonge au sud de Tabora. Nous devions atteindre le front Usoke-Katunge (?) pour le 8 septembre, date à laquelle le lieutenant-colonel Thomas devait atteindre Sikonge. Dans la nuit du 6 au 7 septembre, je reçus un mot de Svihus demandant du secours, l'ennemi lui ayant été signalé en marche vers la gare d'Usoke. Le premier bataillon se mit immédiatement en marche et atteignit Usoke le 7 à 11 heures du matin. Il fit immédiatement organiser une position autour de la gare et maintint une compagnie en réserve. Il était temps. L'attaque prévue se déclencha vers 14 heures avec une violence inattendue. Les Allemands bombardèrent la gare à l'aide d'un canon de 105 puis tentèrent d'entourer la position du 1er bataillon mais les troupes bien abritées dans leurs tranchées résistèrent magnifiquement, laissant approcher l'ennemi jusqu'à quelques mètres des tranchées puis le fauchant par des salves bien ajustées. - Rappelez-nous, je vous prie, mon colonel, l'entrée des troupes belges à Tabora. - Après le combat d'Usoke, le 1er régiment livra une bataille à Lulanguru, bataille dont le nom figure sur son drapeau. Pendant trois jours, les troupes du 1er régiment attaquèrent les Allemands qui, dans la nuit du troisième jour, battirent en retraite. Les 17 et 18, sous une pluie battante, nous livrons un combat heureux à Gange et, le 19 au matin, une délégation allemande avec drapeau blanc vient remettre à nos avant-postes commandés par le lieutenant Pieren les clefs de la ville de Tabora. - Puis-je encore vous poser une question, mon colonel ? Que pensez-vous des troupes coloniales belges ? - Les troupes coloniales belges étaient composées d'admirables soldats Noirs qui se sont distingués partout par leur bravoure et leur cour age. - Je vous remercie, mon colonel de l'interview que vous avez bien voulu nous accorder. |
| Recherche tout champ | Recherche avancée | Nouvelle recherche | Page d'accueil |