Recherche tout champ | Recherche avancée | Nouvelle recherche | Page d'accueil |
Titre : | Bon conseil aux amants |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Victor Hugo |
Interprète(s) : | Jeanne Sully |
Genre : | Diction : poème |
Fichier audio : | |
Photo(s) : | ![]() |
Support d'enregistrement : | Disque |
Format : | 25 cm aiguille (enregistrement électrique) |
Marque de fabrique, label : | Columbia |
Numéro de double-face : | D19028 |
Numéro de catalogue : | L772-2 |
Instruments : | Déclamation, diction, monologue |
État : | Exc++ |
Vitesse (tours/minute) : | 73,9 |
Matériel employé au transfert : | Stanton 150, SME-Clément, pointe 2.5ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat |
Date du transfert : | 26-11-2015 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. Coll. Frédérick Sully |
Texte du contenu : | Bon conseil aux amants
L'amour fut de tout temps un bien rude Ananké. Si l'on ne veut pas être à la porte flanqué, Dès qu'on aime une belle, on s'observe, on se scrute ; On met le naturel de côté ; bête brute, On se fait ange ; on est le nain Micromégas ; Et puis on ne fait point chez elle de dégâts ; On se tait, on attend, jamais on ne s'ennuie, On trouve bon le givre et la bise et la pluie, On doit dire j'ai chaud quand même on est transi ; Un coup de dent de trop vous perd. Oyez ceci : Un brave ogre des bois, natif de Moscovie, Était fort amoureux d'une fée, et l'envie Qu'il avait d'épouser cette dame s'accrut Au point de rendre fou ce pauvre cœur tout brut : L'ogre, un beau jour d'hiver, peigne sa peau velue, Se présente au palais de la fée, et salue, Et s'annonce à l'huissier comme prince Ogrousky. La fée avait un fils, on ne sait pas de qui. Elle était ce jour-là sortie, et quant au mioche, Bel enfant blond nourri de crème et de brioche, Don fait par quelque Ulysse à cette Calypso, Il était sous la porte et jouait au cerceau. On laissa l'ogre et lui tout seuls dans l'antichambre. Comment passer le temps quand il neige en décembre. Alors qu'on n'a personne avec qui dire un mot ? L'ogre se mit alors à croquer le marmot. C'est très simple. Pourtant c'est aller un peu vite, Même lorsqu'on est ogre et qu'on est moscovite, Que de gober ainsi les mioches du prochain. Le bâillement de l'ogre est frère de la faim. Quand la dame rentra, plus d'enfant. On s'informe. La fée avise l'ogre avec sa bouche énorme. As-tu vu, cria-t-elle, un bel enfant que j'ai ? Le bon ogre naïf lui dit : Je l'ai mangé. Or, c'était maladroit. Vous qui cherchez à plaire, Ne mangez pas l'enfant dont vous aimez la mère ! |
Recherche tout champ | Recherche avancée | Nouvelle recherche | Page d'accueil |