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Titre : | Bérénice ; quoi, me quitter si tôt ; acte II, scène V |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Racine, Jean |
Interprète(s) : | Bartet, Julia ; Sully, Jeanne |
Genre : | Diction : théâtre |
Fichier audio : | |
Photo(s) : | ![]() |
Support d'enregistrement : | Disque |
Format : | 30 cm aiguille (enregistrement électrique) |
Marque de fabrique, label : | Gramophone |
Numéro de double-face : | DB-4829 |
Numéro de catalogue : | 52-1013R |
Instruments : | Déclamation, diction, monologue |
État : | Exc++ |
Vitesse (tours/minute) : | 77,9 |
Matériel employé au transfert : | Stanton 150, SME-Clément, pointe 2.5ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat |
Date du transfert : | 26-11-2015 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. Coll. Frédérick Sully |
Texte du contenu : | Bérénice ; quoi, me quitter si tôt ; acte II, scène V
BÉRÉNICE Quoi, me quitter si tôt et ne me dire rien ? Chère Phénice, hélas ! quel funeste entretien ! Qu'ai-je fait ? Que veut-il ? Et que dit ce silence ? PHÉNICE Comme vous je me perds d'autant plus que j'y pense Mais ne s'offre-t-il rien à votre souvenir Qui contre vous, madame, ait pu le prévenir ? Voyez, examinez BÉRÉNICE Hélas ! tu peux m'en croire ; Plus je veux du passé rappeler la mémoire, Du jour que je le vis, jusqu'à ce triste jour, Plus je vois qu'on me peut reprocher trop d'amour. Mais tu nous entendais. Il ne faut rien me taire ; Parle. N'ai-je rien dit qui lui puisse déplaire ? Que sais-je ? j'ai peut-être avec trop de chaleur Rabaissé ses présents, ou blâmé sa douleur. N'est-ce point que de Rome il redoute la haine ? Hélas ! s'il était vrai... Mais non, il a cent fois Rassuré mon amour contre leurs dures lois ; Cent fois... Ah ! qu'il m'explique un silence si rude : Je ne respire pas dans cette incertitude. Moi, je vivrais, Phénice, et je pourrais penser Qu'il me néglige, ou bien que j'ai pu l'offenser ? Retournons sur ses pas. Mais , quand je m'examine, Je crois de ce désordre entrevoir l'origine. Phénice, il aura su tout ce qui s'est passé : L'amour d'Antiochus l'a peut-être offensé. Il attend, m'a-t-on dit, le roi de Comagène. Ne cherchons point ailleurs le sujet de ma peine. Sans doute, ce chagrin qui vient de m'alarmer N'est qu'un léger soupçon facile à désarmer. Je ne te vante point cette faible victoire, Titus, ah! plût au ciel que, sans blesser ta gloire, Un rival plus puissant voulût tenter ma foi, Et pût mettre à mes pieds plus d'empires que toi ; Que de sceptres sans nombre il pût paver ma flamme, Que ton amour n'eût rien à donner que ton âme ! C'est alors, cher Titus, qu'aimé, victorieux, Tu verrais de quel prix ton cœur est à mes yeux. Allons, Phénice, un mot pourra le satisfaire. Rassurons-nous, mon cœur, je puis encor lui plaire; Je me comptais trop tôt au rang des malheureux ; Si Titus est jaloux, Titus est amoureux. |
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