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Titre :Le sang du midi
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Fortunet, Louis ; Rodor, Jean
Interprète(s) :Darlex [Albert Théodore Belay]
Genre :Café-concert
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :25 cm aiguille (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :VEG-∆
Numéro de catalogue :BJ112
Instruments :piano acc.
État :Exc++
Vitesse (tours/minute) :78
Matériel employé au transfert :Garrard 401, SME 3012, pointe 2,5ET sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe ffrr, passe-bas 6 kHz, Cedar X declick, decrackle
Date du transfert :05-10-2016
Commentaires :Texte du contenu ci-joint. Albert-Théodore Belay, dit Darlex, artiste lyrique à Paris, nommé officier d'académie [JO de la RF, 6-10-1931, p. 12458]
Texte du contenu :Le sang du midi

Création : Trame (1929) - Paroles : Jean Rodor - Musique : Louis Fortunet


On a chiné tous les gens du Midi
Et sur eux que n'a-t-on pas dit
Ils sont exubérants, ils ont l'assent
On ne dit pas : Ils ont du sang
Le mois dernier je me trouvais à Lille
Je déjeunais dans un grand restaurant
Et le patron se faisait de la bile
Parce qu'il avait à servir deux clients
Un bon moment j'ai attendu
Puis j'ai crié, n'y tenant plus :

{Refrain :}
Si vous saviez le sang que nous avons
À Bordeaux, aux Martigues, à Toulon
Coquin de sort, ça bout, ça pète !
Ça va des pieds jusqu'à la tête
En cinq minutes on sert mille clients
Et s'il en était autrement
Les clients mécontents boufferaient le garçon
Si vous saviez le sang que nous avons

Un Toulonnais dans Paris sans le sou
Mit son linge et sa montre au clou
Huit jours après, par un froid de canard
Il flânait sur les boul'vards
En le voyant sans pardessus, peuchère
Un Parisien l'aborda aussitôt :
Mais pourquoi cette tenue si légère
Par vingt degrés au-dessous de zéro ?
Le Toulonnais, le regarda
Puis il lui répondit : Fada !

{Refrain :}
Si vous saviez le sang que nous avons
À Bordeaux, aux Martigues, à Toulon
Vingt degrés ? mais vous voulez rire
Regardez-moi donc, je transpire
Je suis bouillant comme un radiateur
Et si ce n'était par pudeur
Je me promènerais dans la rue en cal'çon
Si vous saviez le sang que nous avons

Aux jeunes soldats qui tiraient au flanc
Dans un dépôt d' convalescents
Le major dit : Je voudrais, mes enfants
Faire la transfusion du sang
Toi, le Breton, c'est pas qu' tu sois malade
T'es pas costaud et c'est un simple essai
J' vais prendre le sang d'un de tes camarades
Oui mais lequel ? Tiens, toi, le Marseillais
Ce dernier répondit : Docteur
Mais vous voulez faire un malheur !

{Refrain :}
Si vous saviez le sang que nous avons
À Bordeaux, à Martigues, à Toulon
Est-ce un héritage d'Hercule ?
Y a du feu dans chaque globule
Le mois dernier, pour sauver un copain
On m'en a pris vingt gouttes, eh bien
Vingt(e)-quatre secondes après la transfusion
Le malheureux mourait de congestion



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