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Titre : | Entretien avec Monette Lérier |
Interprète(s) : | Lérier, Monette |
Genre : | Reportage - concert |
Fichier audio : | |
Support d'enregistrement : | Disque |
Format : | 30 cm aiguille (enregistrement électrique) |
Marque de fabrique, label : | Pyral 54050 |
Date de l'enregistrement : | 1950 |
État : | Exc++ |
Vitesse (tours/minute) : | 78 |
Matériel employé au transfert : | Garrard 401, SME 3012, pointe 2,0ET sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe ffrr, passe-bas 6 kHz, Cedar X declick, decrackle |
Date du transfert : | 05-10-2016 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. Dans le présent entretien, Monette Lérier évoque ses débuts au théâtre de l'Alhambra dans l'opérette "La bonne hôtesse" en décembre 1946. Monette Lérier apparaît dans "Les chansons s'envolent" (Henri Verneuil, 1950), court-métrage dans lequel elle présente un spectacle de music-hall. |
Texte du contenu : | Entretien avec Monette Lérier
- Monette Lérier à qui nous avons fixé rendez-vous ce soir est une grande fille toute simple qui chante des chansons tout à fait spéciales. À la voir, on croirait se trouver en présence d'une chanteuse de charme mais pas du tout ! Monette Lérier est une fantaisiste. Elle ne brûle pas les planches, elle les consomme (sic) littéralement. - Ah... - Monette Lérier, à quand remontent vos débuts ? - Eh bien, mes débuts, ça remonte à une opérette qui s'appelait La bonne hôtesse, ça se passait à l'Alhambra, il y avait une distribution étincelante... Enfin, je vais rapidement vous dire quelques noms. Il y avait André Claveau comme jeune premier, Giselle Pascal comme jeune première, comme commis de Pasquali, Alice Tissot, Grégoire Aslan et Bourvil. Alors vous voyez que c'était une distribution du tonnerre de...enfin, bref, ça, ça se dit pas au micro. - Vous étiez en compagnie de choix. - Ah ! oui, oui. Alors, j'ai eu la chance, j'ai débuté dans les ensembles et Bruno Coquatrix m'a demandé de remplacer Irène de Trébert que j'avais oublié de nommer et puis après j'ai gardé un rôle qui était intéressant, que j'ai gardé pendant quatre mois, de l'opérette - C'est d'ailleurs une opérette qui a eu beaucoup de succès. - Oh ! oui, ça a très très bien marché. Bourvil était sensationnel dans cette opérette. - Mais pourquoi vous êtes-vous spécialisée, Monette Lérier, dans ce genre fantaisiste ? - Eh bien, parce que je crois que le secret pour faire du tour de chant c'est d'être soi-même pour avoir un tant soit peu de succès et je ne peux être moi-même qu'en faisant l'andouille, enfin l'imbécile, enfin l'idiote. Et alors les gens m'ont toujours dit, des gens de métier m'ont encouragée en me disant : C'est absolument ça que tu dois faire, il faut rester comme ça. À un moment donné, j'ai commis l'erreur d'essayer des chansons un peu de rythme et cætera et puis ça a marché moins bien. Alors je reprends mon tour, ce que j'appelle mon tour loufoque. - Parce que vous avez une très belle voix - Ah ! oui - Et vous pourriez très bien chanter des chansons de charme - Oh ! oui. Ben, oui, j'ai essayé mais non, non, non, c'est pas non plus ce qu'il fallait que je fasse. - Ça n'a pas réussi ? - Non, non, non... D'ailleurs, c'est marrant... pardon, je vous coupe, allez-y - Mais non. Et qu'est que vous avez fait après La bonne hôtesse ? - Après La bonne hôtesse, j'ai, euh... Paul Derval, c'est le directeur des Folies-Bergère, m'a engagée pour faire sa revue avec Joséphine Baker. - Oui ? - Alors j'étais deuxième fantaisiste et j'avais un tableau très intéressant et après je suis partie avec Yves Montand. J'ai fait tous les galas avec Yves Montand avant qu'il fasse ses récitals puis Line Renaud et cætera et cætera et dernièrement avec Gilbert Bécaud. - Mais vous avez auparavant paru sur la scène des Trois Baudets, je crois. - Ah ! oui. Ah ! ben ça, c'est il y a deux ans. Il y a deux ans, alors j'étais encore dans un programme formidable, il y avait au même programme Bujet [Vincent Pujet ?], Darry Cowl, Pierre-Jean Vaillard et Henri Salvador, Mouloudji et Georges Brassens. Vous vous rendez compte ? Et je passais entre Brassens et Mouloudji, j'étais pas rassurée d'ailleurs. - Mais vous vous êtes taillée quand même un gros succès, je crois. - Oui, mais enfin, un gros succès... oui, oui, ça a bien marché, ça a bien marché. - J'ai eu l'occasion de vous entendre un soir, j'ai pris beaucoup de plaisir d'ailleurs à cette audition, et j'ai remarqué qu'entre chacune de vos chansons... - Ah...Ah ! ah !... ah! ah ! ah ! ah ! ah ! - ... vous racontiez des devinettes. - Oui ! Je ris aussi mal au micro qu'à la ville. Enfin, ça... - Enfin, ça c'est un rire très drôle quand même. - Oui, ça c'était avec Gilbert Bécaud, c'est très rigolo, c'est il y a quinze jours, en voiture on se racontait des petits trucs et on a parlé devinettes et je lui ai dit : Sais-tu pourquoi les éléphants sont gris ? Alors il m'a dit non. Ben, j'ai dit, c'est pour qu'on les distingue des fraises des bois. Ah! ah ! ah ! ah ! Alors il m'a dit : Tu devrais dire ça sur scène. J'ai dit : Chiche ! et j'ai essayé. C'est tout. - Et ça porte, je crois. - Voilà, oui, ça va. - Alors, comme projet, vous... qu'est-ce que vous avez ? - Ah ! ben, j'ai surtout des projets cinématographiques. J'ai tourné cet été avec Viviane Romance, Philippe Lemaire et caetera et je vais encore tourner. Je sais pas dans qui exactement mais c'est ça qui m'intéresse maintenant. - Eh bien, Monette Lérier, merci beaucoup et j'espère vous revoir à Lille à l'occasion de la présentation de votre premier grand film. - Oh ! merci. Comme vous êtes aimable ! - À bientôt. |
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