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Titre : | L'enterrement du scieur de long |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Lasaïgues, Jules ; Garnier, Léon ; Jeunil |
Interprète(s) : | Charlus [Louis-Napoléon Defer] |
Genre : | Café-concert |
Fichier audio : | |
Photo(s) : | |
Support d'enregistrement : | Disque |
Format : | 25 cm aiguille (enregistrement acoustique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Zonophone international Company |
Numéro de catalogue : | x-81048 |
Numéro de matrice : | 4983o |
Date de l'enregistrement : | 1905 |
État : | Exc |
Vitesse (tours/minute) : | 73,6 |
Matériel employé au transfert : | Garrard 401, SME 3012, pointe 2,2C sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas 8 kHz, Cedar X declick, decrackle |
Date du transfert : | 06-10-2016 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. |
Texte du contenu : | L'enterrement du scieur de long
Chansonnette avec parlé créée par Clovis à l'Eldorado (1900) - reprise : Charlus Paroles : Léon Garnier, Jeunil - Musique : Jules Lasaïgue Saint-Cyr - Editeur : Delormel et Cie, Paris (1900) version Charlus : ----------------------- Je viens d'enterrer mon copain Benoît. C'était un poivrot mais... il avait d' la r'ligion Son rêve était d' monter au ciel, c'est pour ça qu'il exerçait la profession de scieur de long Son nez était tell'ment rouge que, l'hiver, quand il r'levait son col et qu'il passait l' bout d' son nez à la boutonnière de son pal'tot, les militaires, croyant qu'il était décoré d' la Légion d'honneur, lui présentaient les armes. Un jour, se sentant glisser d' l'échelle, i' m' dit : Mon vieux Charlus, je sens que j' vais lâcher la rampe, t'es un copain, un poteau, quoi ! eh ben, écoute mes dernières volontés : d'abord je veux une messe en musique, ensuite je veux que tu me mettes deux bonnes bouteilles dans mon cercueil pour qu'en arrivant là-haut je puisse offrir un verre à saint Pierre. - C'est entendu, qu' j'y réponds, tu peux mourir tranquille. Effectiv'ment, quand il eut passé l'arme à gauche, è j'ai collé deux bouteilles de cidre mousseux dans sa boîte. L'enterr'ment s' met en marche mais comme, en route, on avait pas mal secoué sa caisse, en entrant dans l'église, pan ! on entend un bruit formidable, on aurait dit le pétomane. C'était une bouteille de cidre dont l' bouchon venait d' sauter. Le curé, se méprenant sur le bruit, jette un coup d’œil scandalisé sur la boîte de mon pauvre copain mais à c' moment, pan ! une seconde détonation retentit pendant qu' du cercueil s'échappe du liquide qui coule sur les dalles. Vous pensez bien c 'que c'était, n'est-c' pas, c'était le cidre. Mais le curé, croyant qu' c'était autre chose, se sauve, furieux, dans la sacristie en disant : Oh ! oh ! le cochon ! le saligaud ! J'y cours après, j'y dis : Mais n' vous emballez pas comme ça, monsieur l' curé, Benoît était un brave homme, un honnête scieur de long, venez lui donner votre bénédiction. - Jamais d' la vie, qu'i m' répond l' curé, votre ami est un mal élevé. Comment ! il pète et fait pipi dans l'église, eh ben, qu'il aille donc scier ailleurs ! Voilà pourquoi son enterr'ment Au lieu d' se faire religieus'ment Grâce à c' coquin de cidre normand Fut tout bonn'ment fait civil'ment - - - La partition : ----------------------- On voit des homm's bons comm' le pain Qui n'ont pas d' veine, c'est notoire, C'est un peu l'cas d'mon copain Dont je vais vous conter l'histoire {Parlé :} Il s'appelait Benoît, il était soulaud mais il avait de la religion. Son rêve était de monter au ciel ; c'est pour ça qu'il exerçait la profession de scieur de long. Son nez était tell'ment rouge que l'hiver, lorsqu'il relevait son col et qu'il passait le bout de son nez à la boutonnière de son paletot, les militaires, croyant qu'il était décoré d' la Légion d'honneur, lui présentaient les armes. Un jour, se sentant glisser de l'échelle, il me dit : Mon vieux Poilu, je sens que je vais lâcher la rampe ; t'es un copain, écoute mes dernières volontés : d'abord, je veux une messe en musique, ensuite, je veux que tu me mettes deux bonnes bouteilles dans mon cercueil pour qu'en arrivant là-haut je puisse offrir un verre à saint Pierre ! - C'est entendu, que j'y réponds, tu peux mourir tranquille ! Effectivement, quand il eut passé l'arme à gauche, j'y ai collé deux bouteilles de cidre mousseux dans sa boîte ; L'enterrement se mit en marche mais comme en route on avait pas mal secoué sa caisse, en entrant à l'église : pan ! on entend un bruit formidable, on aurait dit le pétomane. C'était une bouteille de cidre dont le bouchon venait de sauter. Le curé, se méprenant sur le bruit, jette un coup d’œil scandalisé sur la boîte de mon pauvre copain, mais en ce moment : pan !… une seconde détonation retentit pendant que de la boîte s'échappe du liquide qui coule sur les dalles : c'était le cidre ; mais le curé, croyant que c'était autre chose, se sauve furieux dans la sacristie, en disant : Oh ! le cochon ! J'y cours après, j'y dis : Ne vous emballez pas, monsieur le curé, Benoît était un brave homme, un honnête scieur de long, venez lui donner votre bénédiction ! - Jamais de la vie, me répond le curé, votre ami est trop mal élevé. Il pète et fait pipi dans l'église !… eh bien, qu'il aille donc scier ailleurs ! Voilà pourquoi son enterr'ment Au lieu d' se faire religieus'ment Grâce à c'coquin de cidr' normand Fut tout bonn'ment fait civil'ment |
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