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Titre :Au Parti, camarades !
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Faure, Paul
Interprète(s) :Faure, Paul
Genre :Discours politique
Fichier audio :
Photo(s) :
PhotoPhoto
Support d'enregistrement :Disque
Format :25 cm aiguille (enregistrement électrique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :ERSA La Voix des nôtres
Numéro de double-face :3
Numéro de catalogue :4998-AB
Inscriptions complémentaires :1930-02-29
Date de l'enregistrement :1930
Instruments :Déclamation, diction, monologue
État :Exc++
Vitesse (tours/minute) :78
Matériel employé au transfert :Garrard 401, SME 3012, pointe 2,0CT sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe US30, passe-bas 5kHz, Cedar X declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :17-02-2017
Commentaires :Texte du contenu ci-joint. Socialisme. Paul Faure (1878-1960), homme politique français, codirigeant de la SFIO avec Léon Blum durant l'entre-deux guerres, de 1920 à 1940.
Texte du contenu :Au Parti, camarades !

La parole est au citoyen Paul Faure


Quand pour la première fois en France, frappés des abus, de l'impuissance et des périls du régime capitaliste, soucieux des réalités du présent et des larges espérances de l'avenir, des hommes alertèrent la classe ouvrière et lui proposèrent la doctrine socialiste comme condition de son salut et du salut de la civilisation entière, ils furent accablés d'outrages et menacés dans leur liberté et dans leur vie. Époque héroïque et glorieuse que celle des débuts du mouvement socialiste ! Ici des emprisonnements, là des condamnations au bagne et à la mort, partout des ouvriers chassés de leur travail, perdant leur gagne-pain et celui de leur famille. Les martyrs de l'idée, connus, obscurs, perdus dans la foule anonyme, furent innombrables. En même temps que ces persécutions contre l'individu, la pensée nouvelle était traquée, déformée, odieusement caricaturée. Les économistes, les romanciers, les journalistes, les politiciens de la bourgeoisie la présentaient comme haïssable. Ceux qui l'adoptaient étaient, à les en croire, des criminels et des fous. Voilà pour le passé.

Les générations futures n'auront jamais assez de reconnaissance pour ceux qui, par mille sacrifices, ont fait face à cet assaut brutal de toutes les puissances sociales coalisées. Aucun livre d'or n'aurait assez grande dimension pour contenir leurs noms et le récit de leurs luttes admirables. Aujourd'hui, ce sont des foules entières qui viennent au socialisme. Sur l'hôtel de ville des grandes cités, sur la mairie des petits villages flotte le rouge drapeau du prolétariat en bataille. Il n'y a peut-être pas une bourgade de France, pas un coin des faubourgs populeux où nous n'ayons déjà des adhérents enthousiastes et résolus dont le nombre croît sans cesse. En face, une bourgeoisie toujours puissante mais sans doctrine et comme sans boussole. Ainsi que Marx, Guesde, Jaurès et tous nos illustres théoriciens l'avaient prévu, cette bourgeoisie a perdu le contrôle de ses propres forces économiques. Tantôt ce sont les phénomènes de surproduction qui provoquent le chômage et la misère parmi ceux qui de leur peine sont seuls à créer de la richesse, tantôt c'est la disette et la rareté des produits nécessaires à la vie qui entraînent d’effroyables privations dans les rangs des classes laborieuses. Cette anarchie générale, ce déséquilibre universel ébranlent les fondements de la société moderne et poussent les masses de plus en plus vers nos solutions d'ordre, de civilisation et d'[union ?]

Au Parti, camarades ! Peuplez nos sections, organisez-vous et éduquez-vous. La victoire du socialisme libérateur qui porte en lui le bien-être et la paix illumine la route des hommes.



Permalien : http://www.old.phonobase.org/11042.html

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