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Titre : | Jules Guesde sur son lit de mort, ses dernières paroles recueillies par Compère-Morel | ||
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Compère-Morel, Adéodat | ||
Interprète(s) : | Compère-Morel, Adéodat | ||
Genre : | Discours de circonstance | ||
Fichier audio : | |||
Photo(s) : | |||
Support d'enregistrement : | Disque | ||
Format : | 25 cm aiguille (enregistrement électrique) | ||
Lieu d'enregistrement : | Paris, France | ||
Marque de fabrique, label : | ERSA La Voix des nôtres | ||
Numéro de double-face : | 102 | ||
Numéro de catalogue : | 5022-AB | ||
Inscriptions complémentaires : | 1931-02-11 | ||
Date de l'enregistrement : | 1930 | ||
Instruments : | Déclamation, diction, monologue | ||
État : | Exc++ | ||
Vitesse (tours/minute) : | 78 | ||
Matériel employé au transfert : | Garrard 401, SME 3012, pointe 2,0CT sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe US30, passe-bas 5kHz, Cedar X declick, decrackle, dehiss | ||
Date du transfert : | 17-02-2017 | ||
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. Socialisme. | ||
Texte du contenu : | Jules Guesde sur son lit de mort
Le citoyen Compère-Morel va vous lire un extrait d'un discours prononcé par Jules Guesde au congrès socialiste de Limoges de 1906 sur l'antimilitarisme et la patrie. Ce n'est que dans le socialisme développé, grandi, devenu tout-puissant que nous trouverons la fin du militarisme. Tout ce qui éloigne de la propagande vraiment socialiste éloigne de cette fin. En en proposant une autre à la classe ouvrière, on la détourne du véritable but, du véritable ennemi à frapper, de l'état à conquérir. C'est toujours la même duperie anarchiste : laissons les bourgeois s'installer au pouvoir et, s'ils s'avisent de déclarer la guerre, révoltons-nous ! Alors que ce qu'il faut dire au prolétaire, c'est : "Prends le gouvernement, chasse les bourgeois du pouvoir, et la guerre aura vécu". Avec cet antimilitarisme de fantaisie, limité et renvoyé au cas de guerre, vous empêchez le travailleur de faire son devoir en temps de paix. On refuse d'aller se faire trouer la peau pour défendre la propriété capitaliste.Mais depuis quand est-ce la propriété capitaliste qu'on est appelé à défendre dans les guerres modernes ? La propriété, toutes les propriétés, mais elles planent au-dessus de la guerre ; ni la propriété mobilière, ni la propriété industrielle, ni la propriété terrienne ne sont menacées ; le capital a été mis hors des atteintes de la guerre. Si vous dites aux prolétaires que c'est pour le défendre qu'ils vont se faire tuer, vous leur mentez. On dit encore au paysan, à l'ouvrier : "Tu n'as pas de patrie". On pouvait le lui dire avant 1848. On ne le peut plus aujourd'hui. Depuis1848, depuis que le suffrage universel a été mis dans sa main comme une arme, le prolétaire a une patrie, et, s'il n'en jouit pas, c'est sa faute. Les usines, les mines, les chemins de fer, tout lui appartient, mais il n'a pas encore su faire l'effort nécessaire pour entrer en possession. Lui dire qu'il n'a point de patrie, c'est encore lui mentir ; il en a une. Je salue les nations constituées qui me permettent de parler d’ores et déjà d’internations, et d’entrevoir et de poursuivre la nation unique de l’avenir. Il existe un internationalisme non moins dangereux : c’est celui qui consiste à tout renvoyer, tout conditionner, à un mouvement international, même ce qui est du pouvoir et, par suite, du devoir national. Et notre devoir national, c’est de faire la révolution sociale chez nous. Quand, sous prétexte d’horizons plus vastes et d’action plus décisive, vous faites oublier à la classe ouvrière son chant national, sa dette envers la classe ouvrière des autres nations, vous faites encore et toujours une œuvre antisocialiste et antirévolutionnaire. |
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