Création : 1891 - Paroles : Eugène Bazot (1891) - Musique : Gaston Lemaire (1890 sous le titre Gavotte des Mathurins) - Éditions Lacombe (1891)
Vous dansez, Marquise
D'un pied si léger
Qu'en passant, la brise
Ne peut moins peser
La fleur est sans grâce
Certes, auprès de vous
L'oiseau dans l'espace
De vous est jaloux
Un parfum qui grise
Fait d'ambre et d'iris
Vient de vous, Marquise
À mon cœur épris
La mouche que pose
Marton chaque jour
Sur votre front rose
Appelle l'amour
Sur vos noirs cheveux
La poudre jette
Marquise coquette
Un frimas tremblant
Et de vos grands yeux
Jaillit la flamme
Qui pénètre l'âme
De votre amant
Comme en dansant tous deux la gavotte
Colin disait à Javotte :
À toi
Ma foi !
Ainsi quand nous allons en cadence
Tout au plaisir de la danse
Mon cœur
Sans peur
Répète que c'est vous que j'adore
Mon regard le dit encore
Si doux
Pour vous !
Fermez votre éventail qui m'empêche
De voir votre teint de pêche
Vos yeux
Si bleus
Et quand je vous aime
D'une folle ardeur
D'un bonheur suprême
Remplissez mon cœur :
Vous êtes trop belle
Moi trop malheureux
Soyez moins cruelle
Comblez tous mes vœux !
Voyez comme on danse
La main dans la main
Allons en cadence
Jusqu'au doux hymen
Vous dansez, marquise
D'un pied si léger
Qu'en passant, la brise
Ne peut moins peser