Le communisme grandit à travers le monde malgré la propagande effrénée de ses ennemis. Le fascisme fut inventé par le grand capital pour arrêter les progrès du communisme mais le fascisme s'écroulera alors que le communisme poursuivra partout ses progrès. Le communisme est l'avenir, il est l'espoir du genre humain parvenu au stade présent de l'Histoire. Le communisme fut jadis le rêve de grands esprits qui luttèrent pour le bonheur des hommes mais il resta une utopie jusqu'au jour où les applications de la science à la production des richesses lui fournirent une base matérielle. La solution communiste domine la politique universelle depuis le jour où le cheval-vapeur et ensuite le watt électrique ont révolutionné les anciennes formes du travail humain. Le machinisme prodigieux des XIXème et XXème siècles a bouleversé la production et la propriété. C'est alors qu'apparut la valeur pratique et la nécessité du communisme. Le développement du machinisme a en effet pour résultat de permettre à la grande usine d'écraser la petite et la moyenne industrie. Les gigantesques fabriques éliminent de plus en plus les métiers à bras et les outillages modestes des artisans, les outils à main des petits producteurs de l'atelier et de la terre. Dans le même temps, le grand commerce centralisateur a absorbé l'essentiel des échanges, la force du crédit a été concentrée dans des banques puissantes et de plus en plus riches. La petite propriété paysanne lutte difficilement contre les entreprises agricoles hautement machinisées qui exploitent des centaines voire des milliers d'hectares. Ainsi la réalité économique de 1937, c'est l'écrasement massif de l'ancienne classe moyenne et de la petite propriété par le grand capital et la finance de plus en plus dominatrice. Voilà les faits que nul ne peut nier. Ajoutons qu'aucune volonté humaine n'est capable de faire tourner en arrière la roue de l'Histoire. Quand on a aperçu cet aboutissement inéluctable de l'évolution, on a compris les causes des troubles sociaux présents. Dans le régime actuel du capitalisme, c'est le désordre en permanence, ce sont les crises, les luttes de classes, les grèves, les guerres civiles et les guerres étrangères. Pourquoi ? Parce que le capital, les moyens de production et d'échange sont détenus par une féodalité restreinte qui possède la véritable puissance économique et politique, parce que le travail est dépossédé, parce que l'intérêt de l'immense majorité des travailleurs se trouve ainsi opposé à celui de la petite minorité qui usurpe les fruits du travail de tous. Dès lors, pour mettre un terme à cette mortelle bataille d'intérêts, le communisme se présente comme l'unique issue. Les instruments de travail de la grande industrie accaparés par quelques-uns deviendront la propriété commune des travailleurs. Le communisme mettra dans les mêmes mains le capital et le travail là où ils sont maintenant divisés. C'en sera fini des luttes actuelles d'intérêts et des désordres chroniques qui en sont la conséquence. Les produits du travail appartiendront à ceux qui les auront créés. À la monarchie économique d'aujourd'hui le communisme substituera une vraie démocratie sociale. Ce sera la paix. [...] en Union Soviétique, cent soixante-dix millions d'habitants se sont libérés du grand capital. Avec succès, ils préparent le chemin du communisme. Au reste du monde de suivre leur exemple et de réaliser avec eux la paix humaine.