Paroles : L. Stolle, M. Denart - Musique : Galutti; J. Lenoir - Éditeur : Dufrenne
Vraiment l'amour, c'est c' qui conduit le monde
Beaucoup de gens ne savent pas ce que c'est
Et cependant, depuis qu' la Terre est ronde
C'est l' même fourbi et ça ne change jamais
Comme la musique, ça commence par des gammes
On fait ensuite des petites variations
Ben, moi, ce soir, j' vais vous causer en femme
Et vous avouer en amour ça c'est bon
D'abord quand un homme vous dit
"On va s'aimer toute la vie"
Ça, c'est du chichi
"Notre amour est sans nuage
Je t'aime chaque jour davantage"
Ça, c'est du battage
"Signe un bail de trois-six-neuf
Je possède un cœur tout neuf"
Ça, ça c'est du bluff
Mais si on m' dit gentiment
"Tu sais, j' gagne beaucoup d'argent
Et c' que tu veux, je te l'offrirai"
Oh ben, n'en v'là d' l'amour
Oh, et puis d' la vraie !
Depuis quéqu' temps, ce n'est plus la même chose
On n' fait plus d' phrases car ça prend trop de temps
C'est plus l'époque d'offrir des bouquets d' roses
Y a plus d' chichis, on va au but vivement
Dans l' fond, pourquoi faire la dégoûtée ?
Pourquoi toujours dire "Non, non, non, je n' veux pas" ?
Pourquoi sans cesse faire la mijaurée
Puisque l'on sait comment qu' ça finira ?
Lorsque c'est le calme plat
Que l'on s'aime à la papa
Ça, c'est raplapla
Quand on parle de la nature
Qu'on fait d' la littérature
Ça, c'est d' la piqûre
Quand on vous regarde en tremblant
Qu'on vous parle d'un enlèvement
Ça, c'est du roman
Mais tomber sur un gaillard
Qui vous flanque sur un plumard
Sans d'mander si ça vous plaît
Oh oh, n'en v'là d' l'amour
Oh, oh, et puis d' la vraie !
T'nez mon mari, c'est un homme adorable
Il est gentil et je l'aime avec passion
L' soir je l'engueule quand nous sortons de table
Car en amour, moi, moi i' m' faut des émotions
Mais quand il me dit "Viens vite, i' faut que j' t'embrasse"
J' lui tourne le dos et puis j'y réponds pas
J' lui fais la tête, na ! Je l'énerve, je l'agace
Jusqu'à c' qu'i' m' dise "Ah, mais, j' vais mettre les pieds dans l' plat"
Alors, quand il est à bout
Et puis qu'il me roue de coups
Ça, c'est fou, c'est fou
Quand il me traîne par terre
Qu'i' m' fiche son pied dans l' derrière
Ça, ça c'est pépère
Quand j' lui dis "Mais, tais-toi, mais tu m' tues !
Mais tu m'arraches les poils d..es yeux !"
Ça, c'est délicieux
Alors, je tire le verrou
Ensuite je lui saute au cou
Et on s' raccommode après
Ah, Ah, c'est épatant et n'en v'là d' l'amour
Ah, ah, et d' la vraie !