Création : Dona (1905 à Parisiana) - reprises : Salvator, Noriac - Édition E. Joullot, Paris
Vêtue d’un méchant caraco
Et d’un petit jupon de toile
Sur le trottoir du Sébasto
Elle cherchait fortune aux étoiles
Son visage était doux et pur
Sa peau fraîche et sa chair nacrée
Et pareille à des épis mûrs
Sa chevelure était dorée
Et dans ses yeux
Chantait l’azur des cieux
{Refrain :}
On l’appelait Frétillon la Jolie
Chacun pensait en la r'gardant :
Quelle folie ! Quelle folie !
D’être si belle et d’s’offrir aux passants
Mais gentiment elle disait à la ronde
Pour qu’elle soit aimée encor mieux
Elle veut adorer tout le monde
Frétillon, la fille aux yeux bleus
Un soir, un amant emporté
La vitriola, pris d’folie
Et comme elle n’a plus sa beauté
On fuit celle qui fut jolie
Mais puisqu’on ne vit pas sans pain
On peut la voir, la nuit venue
Timidement tendre la main
Tâtonnant au travers des rues
Seuls ses grands yeux
Sont toujours restés bleus
{Refrain :}
On l’appelait Frétillon la Jolie
Et chacun pense en la r'gardant :
Quelle ironie ! Quelle ironie !
D’avoir été belle auparavant…
Et tristement elle répète à la ronde :
Un p'tit sou pour l’amour de Dieu
Elle a trop aimé tout l' monde
Frétillon, la fille aux yeux bleus