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Titre :Britannicus ; Je ne m'étais chargé dans cette occasion que d'excuser César d'une seule action
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Jean Racine
Interprète(s) :Eugène Silvain
Genre :Diction : théâtre
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :17 cm saphir sans étiquette, (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Pathé
Numéro de catalogue :3360
Numéro de matrice :33142-M
Date de l'enregistrement :1903
Instruments :Déclamation, diction, monologue
État :Exc+
Vitesse (tours/minute) :91,6
Matériel employé au transfert :Stanton 150, SME-Clément, pointe 2,7ET sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe flat : Cedar X declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :11-01-2018
Commentaires :Texte du contenu ci-joint.
Texte du contenu :Britannicus ; Je ne m'étais chargé dans cette occasion que d'excuser César d'une seule action

Je ne m'étais chargé dans cette occasion
Que d'excuser César d'une seule action ;
Mais puisque, sans vouloir que je le justifie,
Vous me rendez garant du reste de sa vie,
Je répondrai, madame, avec la liberté
D'un soldat qui sait mal farder la vérité
Vous m'avez de César confié la jeunesse,
Je l'avoue, et je dois m'en souvenir sans cesse.
Mais vous avais-je fait serment de le trahir,
D'en faire un empereur qui ne sût qu'obéir ?
Non. Ce n'est pas à vous qu'il faut que j'en réponde :
Ce n'est plus votre fils, c'est le maître du monde.
J'en dois compte, madame, à l'empire romain,
Qui croit voir son salut ou sa perte en ma main.
Ah ! si dans l'ignorance il le fallait instruire,
N'avait-on que Sénèque et moi pour le séduire ?
Pourquoi de sa conduite éloigner les flatteurs ?
Fallait-il dans l'exil chercher des corrupteurs ?
La cour de Claudius, eu esclaves fertile,
Pour deux que l'on cherchait en eût présenté mille,
Qui tous auraient brigué l'honneur de l'avilir :
Dans une longue enfance ils l'auraient fait vieillir.
De quoi vous plaignez-vous, madame ? On vous révère :
Ainsi que par César, on jure par sa mère.
L'empereur, il est vrai, ne vient plus chaque jour
Mettre à vos pieds l'empire et grossir votre cour ;
Mais le doit-il, madame ? et sa reconnaissance
Ne peut-elle éclater que dans sa dépendance ?
Toujours humble, toujours le timide Néron
N'ose-t-il être Auguste et César que de nom ?
Vous le dirai-je enfin ? Rome le justifie.
Rome, à trois affranchis si longtemps asservie,
À peine respirant du joug qu'elle a porté,
Du règne de Néron compte sa liberté.
Que dis-je, la vertu semble même renaître.
Tout l'empire n'est plus la dépouille d'un maître
Le peuple au champ de Mars nomme ses magistrats;
César nomme les chefs sur la foi des soldats ;
Thraséas au sénat, Corbulon dans l'armée,
Sont encore innocents, malgré leur renommée;
Les déserts, autrefois peuplés de sénateurs,
Ne sont plus habités que par leurs délateurs.
Qu'importe que César continue à nous croire,
Pourvu que nos conseils ne tendent qu'à sa gloire ;
Pourvu que, dans le cours d'un règne florissant,
Rome soit toujours libre, et César tout-puissant



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