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Titre :Les bancs de la promenade
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Jules Jouy
Interprète(s) :Georges Louis Flandre
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :27 cm aiguille (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Aérophone
Numéro de catalogue :1025
Date de l'enregistrement :1910-1911
Instruments :monologue
État :Exc++
Vitesse (tours/minute) :74
Matériel employé au transfert :Stanton 150, SME-Clément, pointe 1,5ET sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe US30 : Cedar X declick
Date du transfert :04-04-2018
Commentaires :Texte du contenu ci-joint. Complainte sur la campagne, regards sur la province, Meurthe-et-Loire, maire, mairie d'un petit village, conseil municipal. Geo Flandre = Georges Louis Flandre
Texte du contenu :Les bancs de la promenade

Création : Coquelin cadet (1889) - Paroles : Jules Jouy - Éditeur : A. Patay, Paris


La promenade ombragée d'ormes séculaires qui borde les fossés de Bréthisy, petite ville de douze cents âmes du département de Meurthe-et-Loire, se fait remarquer par une absence complète de bancs.
En voici l'explication :
En 1842, les Bréthisyens qui avaient l'habitude d'aller prendre l'air, le soir, sur la promenade, se plaignirent au maire d'être obligés de s'asseoir, faute de bancs, sur le bord des fossés, ajoutant qu'il était indigne d'une cité de l'importance de Bréthisy d'avoir une promenade sans bancs.
Le maire réunit son conseil municipal et lui expose la situation. Le conseil municipal, perplexe, se dispute pendant une heure, cherchant mais en vain un moyen propre de contenter le désir des habitués de la promenade.
"C'est bien simple, dit tout à coup un conseiller roublard, si on y faisait mettre des bancs ?" Huit jours après, huit magnifiques bancs, peints en vert, s'offraient à l'admiration des douze cents âmes de Bréthisy. Malheureusement le vert magnifique dont les bancs étaient peints n'était pas encore sec si bien que, le soir, en se déshabillant pour se mettre au lit, les Bréthisyens constatèrent que leurs vêtements étaient pleins de vert. Ils se plaignirent au maire qui réunit son conseil municipal et lui expose la situation. Le conseil municipal, perplexe, se dispute pendant une heure.
"C'est bien simple, dit tout à coup le conseiller roublard, si on faisait mettre dessus : Défense de s'asseoir ?" - "Ah ! mais c'est une idée !" répliquent d'une seule voix le maire et son conseil municipal. Le maire fait venir un peintre en lettres et lui ordonne d'écrire sur le dossier de chaque banc l'inscription votée : Défense de s'asseoir. Les Bréthisyens obéissent pendant trois mois à l'ordre de l'autorité mais, au bout de ce laps de temps, ils font remarquer au maire qu'il est absolument inutile d'avoir des bancs si on ne peut pas s'asseoir dessus.
Le maire réunit son conseil municipal et lui expose la situation. Le conseil municipal, perplexe, se dispute pendant une heure, cherchant mais en vain le moyen d'inviter les Bréthisyens à s'asseoir sur les bancs de la promenade.
"C'est bien simple, dit tout à coup le conseiller roublard, si on faisait mettre dessus : Bancs pour s'asseoir ?" - "Tiens ! c'est une idée !" répliquent d'une seule voix le maire et son conseil municipal. Le maire fait revenir le peintre en lettres et lui ordonne d'effacer l'inscription précédente et de la remplacer par la nouvelle : Bancs pour s'asseoir, en belles lettres jaunes. Le soir, les Bréthisyens s'assoient mais, en se déshabillant pour se mettre au lit, ils constatent qu'ils ont des lettres jaunes dans le dos. Ils se plaignirent au maire qui réunit son conseil municipal et lui expose la situation. Le conseil municipal, perplexe, se dispute pendant une heure et finit par voter le décret suivant sur la proposition du conseiller roublard : Le Conseil municipal de Bréthisy, considérant que les Bréthisyens se tachent toujours, que la peinture soit sèche ou non, en s'asseyant sur les bancs de la promenade : Arrêté : Article premier, dernier et unique : Les bancs de la promenade de Bréthisy, sont supprimés."



Permalien : http://www.old.phonobase.org/11652.html

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