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[...] il agit, la même confiance que sait inspirer sur tous les théâtres d' opérations de cette guerre le cadre des officiers généraux restés fidèles aux meilleures traditions de nos armées mais renouvelés par les épreuves de la patrie. Ainsi, si la France n'est pas encore considérée officiellement par certains gouvernements alliés comme belligérante parmi les nations unies, tout au moins les armées de la France se trouvent-elles déjà reconnues. Nous voulons voir dans l'accord particulier dont je viens de parler un augure favorable pour ceux qu'il reste à conclure. Nous croyons d'ailleurs que chaque jour qui passe apporte au bon sens un concours nouveau. En tous cas, l'Assemblée me permettra de dire que l'immense ferveur nationale qu'a récemment ressentie parmi les populations du morceau libéré de Normandie le président du Gouvernement, ferveur qu'il a ressentie comme une obligation sincère envers le pays et envers la République, nous ne pouvons que nous en trouver confirmés dans notre devoir de faire valoir et de faire admettre tout ce qui est dû à la France comme dans notre volonté de redoubler d'efforts pour contribuer, dans toute la mesure de nos forces, à la déroute d'un ennemi détesté, aux côtés de tous nos vaillants et chers alliés. [...]
Messieurs, sous le bénéfice de ces quelques explications, les seules que je puisse actuellement donner, et sous réserve qu'un débat complet pourra et devra s'engager prochainement, le Gouvernement demande à l'Assemblée de passer à son ordre du jour.
Vous venez d'entendre l'essentiel du discours prononcé cet après-midi à l'Assemblée Consultative par le général de Gaulle.
À Alger aujourd'hui, pour célébrer la mémoire des évadés de France morts pour la libération de la patrie, une messe solennelle présidée par monseigneur Leynaud, archevêque d'Alger, a été dite à la cathédrale par monseigneur Poggi, aumônier général des forces terrestres, navales et aériennes françaises.
Sur le parvis, monsieur René Soulmagnon, président de l'Union des évadés, a accueilli le colonel Allegret représentant le général de Gaulle, les représentants des commissaires, le gouverneur général Vanier, ambassadeur du Canada et diverses personnalités françaises et alliées.
Ici Radio France, poste national français. À 18h30, vous pourrez entendre notre journal parlé de l'après-midi.
Voici notre émission quotidienne, le quart d'heure du soldat.
Auparavant, pour commencer notre émission, nous avons une communication à vous faire qui inaugure une nouveauté. Tous les soirs, à partir de ce soir, nous communiquerons les noms et les adresses de personnes que nous recherchons. Par exemple, nous donnerons le nom d'un militaire qui est recherché par un autre militaire pour avoir de ses nouvelles. Et alors, si quelqu'un peut donner des nouvelles de ce militaire, il devra écrire au Bulletin des armées de la République, 23 rue Michelet, Alger. Je répète : Bulletin des armées de la République, 23 rue Michelet, Alger en notant sur l'enveloppe "Recherche". Alors, ce soir, Marianne, Marianne, tu vas dire - Oui - les camarades dont on cherche, dont on demande des nouvelles - Oui - ou sur lesquels on demande des renseignements. Voilà. - Sergent-chef Fiedman Lucien, je répète : le sergent-chef Fiedman Lucien est prié de donner de ses nouvelles au sergent Denecker Bernard. Le maréchal des logis L. Lamande Maurice, le maréchal des logis Lamande Maurice désirerait correspondre avec monsieur Dubresset Maurice, avec monsieur Dubresset Maurice. Alors les intéressés et toute personne pouvant donner de leurs nouvelles sont priés d'écrire au Bulletin des armées de la République, 23 rue Michelet, à Alger - Voilà ! alors, tous les soirs, nous vous donnerons un, deux ou trois noms des militaires dont nous voulons avoir des nouvelles pour quelqu'un ou à qui quelqu'un s'intéresse.
Et nous commençons notre émission par un enregistrement de Mireille Ponsard et du Jazz Marseillais Sellers, ça s'appelle Et ça fait boum ! C'est pour le brigadier Jean Arrivelli (?) de la part de sa petite femme qui ne l'oublie pas. Voici Ça fait boum ! chanté par Mireille Ponsard :
En été, par un jour de fête,
Il vint m'inviter à danser
Le soleil luisait sur nos têtes
Nous valsions, enlacés, sans parler
Même encore aujourd'hui
Ce très doux souvenir me poursuit
{Refrain:}
Et ça fait boum ! là dans mon cœur
Quand ça fait boum, y a du bonheur
J'entends tic-tac, charmant tic-tac
Et ça fait boum ! là dans mon cœur
Un drôle de boum à l'intérieur
Mais les beaux jours sont trop courts
Et j'écoute, je redoute, ce p'tit choc, cet amour
Qui vient faire boum ! là dans mon cœur
Quand il vient et me dit "Je t'aime !"
C'est fou ce qui se passe en moi
Je ne suis plus du tout la même
Toujours, quand je le vois, quel émoi !
Je ne dis rien du tout
Mais j'ai froid, puis j'ai chaud tout à coup
{au Refrain}