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| Titre : | Crise ministérielle de mai 1953 : Discours de Pierre Mendès-France |
| Interprète(s) : | Pierre Mendès-France |
| Genre : | Discours politique |
| Fichier audio : | |
| Support d'enregistrement : | Disque |
| Format : | 25 cm aiguille (enregistrement électrique) |
| Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
| Marque de fabrique, label : | Pyral alu – Radio Luxembourg |
| Numéro de double-face : | 20170 |
| Numéro de catalogue : | 2173 |
| Numéro de matrice : | Py225-K119 |
| Date de l'enregistrement : | 1953-05-29 |
| Instruments : | Déclamation, diction, monologue |
| État : | Exc++ |
| Vitesse (tours/minute) : | 78 |
| Matériel employé au transfert : | Stanton 150, SME-Clément, pointe 2,7E sur Shure M44, Elberg MD12 : courbe flat, Cedar X declick, decrackle |
| Date du transfert : | 17-04-2019 |
| Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. |
| Texte du contenu : | Crise ministérielle de mai 1953 : discours de Pierre Mendès-France
Je viens d'accepter l'offre qui m'a été faite par monsieur le président de la République. Je suis en effet convaincu plus que jamais que le programme de salut public dont j'ai tracé les grandes lignes à plusieurs reprises à la tribune de l'Assemblée nationale devra être mis en œuvre. Ce programme qui constitue un tout est seul capable de juguler le désordre politique et financier qui affaiblit et qui désarme la France, qui fait obstacle au progrès économique, aggrave l'injustice sociale, paralyse notre politique étrangère et porte atteinte à notre crédit jusqu'auprès de nos meilleurs amis. Il y a eu d'autres exemples dans l'histoire de la République où l'union des énergies nationales a permis de surmonter mes difficultés et les épreuves parfois, hélas ! après beaucoup de temps perdu. Aujourd'hui, la vérité est en marche, la nation est mieux avertie des dangers qui sont maintenant proches comme des conditions du salut. Les événements achèveront de dissiper les illusions trop longtemps entretenues. Déjà certaines des propositions que j'ai faites sont admises par les uns, certaines par d'autres. Seulement, j'y insiste, l'action à entreprendre constitue un tout indivisible. Cette action comporte d'abord la détermination des tâches qui sont en rapport avec nos moyens. C'est bien pourquoi il faut hâter le moment où ne pèseront plus sur nos épaules des charges écrasantes qui effectuent sur les forces vives de la nation un prélèvement désastreux à tous égards. Nos tâches mieux délimitées, il nous faudra consentir des sacrifices, ce qui pour beaucoup impliquera plus de discipline et plus de désintéressement. Mais d'autres qui souffrent actuellement du chômage total ou partiel se verront offrir du travail par une politique active fondée sur le plein emploi. Je dirai très franchement au Parlement quels moyens peuvent selon moi nous conduire à la solution de ces grands problèmes en répondant à l'anxiété croissante du pays et à l'impatience d'une jeunesse dont l'avenir se joue en ce moment. Cette solution ne dépend pas de l'arithmétique stérile des groupes et des partis. Il suffirait que tant d'homme, actuellement dispersés mais qui sont prêts à juger et à décider dans leur conscience, se placent avec réalisme et hors de toute démagogie en face des données fondamentales du problème national. Comment ne serait-il pas conduit à adhérer aux seules disciplines de pensée et d'action capables de rendre au pays sa santé morale et matérielle. C'est à eux que je ferai appel dans ma déclaration d'investiture et, le 17 juin, la voix de la France sera entendue aux Bermudes |
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