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| Titre : | René Mayer à l'American Club, 19 mars 1953 [2] |
| Interprète(s) : | René Mayer |
| Genre : | Discours politique |
| Fichier audio : | |
| Support d'enregistrement : | Disque |
| Format : | 25 cm aiguille (enregistrement électrique) |
| Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
| Marque de fabrique, label : | Pyral alu – Radio Luxembourg |
| Numéro de double-face : | 20127 |
| Numéro de catalogue : | 2069 |
| Numéro de matrice : | Py245-K178 |
| Date de l'enregistrement : | 1953-03-19 |
| Instruments : | Déclamation, diction, monologue |
| État : | Exc++ |
| Vitesse (tours/minute) : | 78 |
| Matériel employé au transfert : | Stanton 150, SME-Clément, pointe 2,7E sur Shure M44, Elberg MD12 : courbe flat, Cedar X declick, decrackle |
| Date du transfert : | 18-04-2019 |
| Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. |
| Texte du contenu : | René Mayer à l'American club
1. C'est parce qu'il convient de joindre la vigilance à la sagesse que la France a accepté le principe d'une contribution militaire de l'Allemagne Fédérale. Les gouvernements précédents ont proposé, négocié et signé le traité établissant la communauté européenne de défense. Il appartiendra bien entendu à chaque parlement de se prononcer sur ce traité suivant les règles constitutionnelles de chaque État. Le Parlement français prendra, le moment venu, ses responsabilités. Mon gouvernement a pris les siennes. Il est en faveur du traité. Il n'a pas de politique de rechange. Il le défendra donc devant le Parlement et devant le pays. La France ne doit pas, du fait d'une réinterprétation restrictive des textes, se trouver demain dans l’impossibilité d'exercer effectivement toutes ses responsabilités internationales, c'est-à-dire de faire face simultanément aux menaces qui pèsent sur le monde libre non seulement en Europe mais ailleurs, notamment en Extrême-Orient. La France en effet n'a pas l'intention de déposer les armes en Indochine. Elle est consciente des devoirs que lui imposent le sang déjà versé par nos soldats, la fidélité des populations vietnamiennes et la sauvegarde du Sud-Est asiatique tout entier qu'en réalité elle assure. Le combat que la France mène en Indochine mérite un soutien sans défaillance. L'opinion américaine a d'ailleurs compris le caractère et la portée de ce combat. Une véritable solidarité est en train de s'établir entre les hommes qui, en Corée et en Indochine, aux deux extrémités d'un même front, luttent et tombent pour la même cause. La Grande-Bretagne elle aussi fait courageusement face en Malaisie à l'infiltration communiste. Si notre vieil allié a choisi de demeurer jusqu'à nouvel ordre en dehors de la communauté européenne de défense c'est pour des raisons dont elle est le meilleur juge et dont nous ne songerons jamais à lui faire grief. Un jour viendra peut-être où, pour reprendre l'expression de monsieur Georges Bidault, le temps ayant effacé le crédit ouvert par la géographie et l'histoire, il n'y aurait plus de Chanel et où la Grande-Bretagne tiendra à jouer le rôle qui lui revient dans une Europe à laquelle elle ne peut refuser le droit de compter sur elle. La France doit quant à elle combiner une vocation européenne et une vocation mondiale. Elle prend et demande à prendre ses responsabilités pour jouer son rôle dans la communauté européenne sans renoncer aux droits et aux devoirs qui résultent pour elle des responsabilités qu'elle exerce en Afrique et en Asie. 2. Le succès de nos efforts d'intégration européenne est intimement lié à la solidité et aux progrès de l'Alliance Atlantique. |
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