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| Titre : | Crise ministérielle de mai 1953 : André Marie, Antoine Pinay, Paul Reynaud, Gaston Monnerville, René Pleven, Léon Jouhaux, Albert Sarraut, s'expriment tour à tour à la sortie d'une consultation auprès du président Vincent Auriol |
| Interprète(s) : | Paul Reynaud |
| Genre : | Discours politique |
| Fichier audio : | |
| Support d'enregistrement : | Disque |
| Format : | 25 cm aiguille (enregistrement électrique) |
| Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
| Marque de fabrique, label : | Pyral alu – Radio Luxembourg |
| Numéro de double-face : | 20056 |
| Numéro de catalogue : | 2172 |
| Numéro de matrice : | Py238-K174 |
| Date de l'enregistrement : | 1953-05-22 |
| Instruments : | Déclamation, diction, monologue |
| État : | Exc++ |
| Vitesse (tours/minute) : | 78 |
| Matériel employé au transfert : | Stanton 150, SME-Clément, pointe 2,7E sur Shure M44, Elberg MD12 : courbe flat, Cedar X declick, decrackle |
| Date du transfert : | 18-04-2019 |
| Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. |
| Texte du contenu : | Crise ministérielle de mai 1953 : André Marie, Antoine Pinay
En France, à l’Élysée, monsieur Vincent Auriol a commencé ce matin ses consultations en vue de résoudre la crise ministérielle. Scène classique sur le perron du palais, des journalistes, des photographes, des reporters. Chaque homme politique qui quitte le palais est assailli. Premier reçu, monsieur Le Troquer n'a rien dit, imité en cela par ses successeurs messieurs Queuille et Georges Bidault. Monsieur André Marie, très entouré, quitte l’Élysée à son tour. - Je voudrais trouver quelque chose de tout à fait original et tout à fait imprévu ayant autant que possible rapport avec la crise. Vous seriez certainement bien surpris si je vous disais que nous avons déterminé en vingt ou vingt-cinq minutes d'entretien les conditions les meilleures d'une solution prochaine. - Voici monsieur Pinay. - Je ne peux vous dire que ce que tout le monde vous a dit. La solution n'est pas très claire. Il faut refondre les institutions, il faut faire des réformes de structure profondes. Et lorsqu'on sera d'accord sur un programme de ce genre, je suis convaincu que les hommes qui jusqu'à présent participent aux divers gouvernements sont aptes à le faire. Voilà, laissez-moi vite m'en aller parce que je vais prendre le train. - Laissons donc monsieur Pinay prendre le train pour Saint-Chamond. Les journalistes assaillent maintenant monsieur Paul Raynaud. - Moi, je crois qu'il faut définir une politique. S'il y a une majorité pour soutenir cette politique, c'est bien. S'il n'y a pas de majorité, il faut passer à d'autres exercices. Rien n'est facile. - Rien n'est facile. - Après monsieur Edgar Faure, le défilé des hommes politiques a repris dans l'après-midi. C'est d'abord le président du Conseil de la République monsieur Monnerville. - Je crois simplement que la crise risque d'être assez longue. En tout cas, elle est particulièrement difficile. - Merci, monsieur le président. - Je vais remplir mon rôle constitutionnel à la demande du président. - Monsieur Daladier, en quittant l'Elysée, a gardé le silence de Conrart et monsieur Pleven a été peu disert. - Ah ! vous savez, le président de la République a, hélas ! l'habitude des crises. Je pense donc qu'il trouvera une solution à celle-ci comme aux autres. - Le président du Conseil économique, monsieur Jouhaux quitte à son tour l’Élysée. - Mes impressions ? c'est difficile dans une circonstance aussi obscure que celle-là mais, moi, je pense qu'il n'y a pas d'avenir en dehors d'un regroupement national, dans une politique de paix pour le progrès et la justice sociale. - Voici maintenant monsieur Albert Sarrault, président du Conseil de l'union française. Un pronostic ? lui demandent les journalistes. - Ah ? Aucun ! - Aucun pronostic ? - En ce moment si... mais je ne sais pas si vous êtes capables d'en faire. Je ne risquerais pas cinquante centimes de monnaie dévaluée sur un pronostic quelconque. Ça, je vous prie de le croire. |
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