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Titre : | Émission "L'heure de la femme", entretien de Mlle Nicolas avec Serge Lifar, à l'occasion de la première représentation du Soulier de Satin à la Comédie-Française |
Interprète(s) : | Serge Lifar |
Genre : | Emission radiodiffusée - Théâtre |
Fichier audio : | |
Support d'enregistrement : | Disque |
Format : | 30 cm aiguille (enregistrement électrique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Pyral zinc – Radio Luxembourg |
Numéro de matrice : | Py2163-K080 |
Date de l'enregistrement : | 1943-11-xx |
Instruments : | Diction |
État : | Exc++ |
Vitesse (tours/minute) : | 78 |
Matériel employé au transfert : | Stanton 150, SME-Clément, pointe 3,5ET sur Shure M44, Elberg MD12 : courbe Westrex, Cedar X declick, decrackle |
Date du transfert : | 11-05-2019 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. Suivi d'un entretien avec Alice Cocea, le 27-10-1943, non copié car trop dégradé |
Texte du contenu : | Émission "L'heure de la femme"
À la couturière, c'est à dire la première représentation publique du Soulier de satin à la Comédie Française, je me trouvais juste derrière Serge Lifar. J'en ai profité comme vous pensez pour lui demander un entretien. Et voilà pourquoi aujourd'hui le maître incontesté de l'opéra va nous parler de la danseuse. - Dès les premiers âges, les danses primitives ont été le propre de l'homme. Les danseurs étaient les protagonistes des danses guerrières, danses des forces par excellence. - Il en a été de même des danses folkloriques où l'homme se distinguait laissant bien loin la femme derrière lui. - Mais par contre au début du XIXème siècle, depuis Marie Taglioni, la danseuse a pris une éclatante revanche et les hommes sont relégués au dernier plan. Il y a plus de danseuses que de danseurs. - C'est un fait. D'ailleurs la danse correspond mieux à la nature féminine. - Je suis entièrement de votre avis. Chez les femmes, la grâce est naturelle. Chez l'homme il faut la développer. - D'ailleurs l'incarnation de la danse est bien une femme à l'origine puisqu'elle se nomme la Terpsichore. - Comme Mars est le dieu de la guerre, Terpsichore est la muse de la danse. - Alors l'Antiquité avait vu juste. - L'homme en effet est l'autorité, la femme l'hésitation. Tous les complexes féminins servent la danse. La tendresse d'abord qui est si proche de la grâce, la coquetterie ensuite sans oublier les sentiments maternels. La femme qui est mère a des gestes pleins de grâce. Le seul fait de se pencher vers son enfant est d'une plastique incomparable. - Ainsi, vous pensez que la femme est faite pour la danse, a été créée pour la danse tandis que l'homme doit s'adapter. - Exactement. Mais homme et femme se complètent admirablement dans leurs évolutions. Il est bon qu'ils soient mêlés. - Il est certain, cher maître, que les auditrices de l'Heure de la femme ont été ravies d'entendre votre opinion sur vos charmantes consœurs. |
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