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Titre : | La traversée Nouméa-Paris par avion en 50 jours, sur un Aiglon-Caudron-Renault de 100 chevaux, par Henri Martinet et Paul Klein, du 23 mars au 23 mai 1939 |
Interprète(s) : | Henri Martinet ; Paul Klein |
Genre : | Emission radiodiffusée |
Fichier audio : | |
Support d'enregistrement : | Disque |
Format : | 30 cm aiguille (enregistrement électrique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Pyral zinc – Radio Luxembourg |
Numéro de double-face : | 20230 |
Numéro de catalogue : | 2447 S pera-1383 |
Numéro de matrice : | Py2181-K012 |
Date de l'enregistrement : | 1939-06-xx |
Instruments : | Diction |
État : | Exc++, monter |
Vitesse (tours/minute) : | 78 |
Matériel employé au transfert : | Stanton 150, SME-Clément, pointe 2,2ET sur Shure M44, Elberg MD12 : courbe Westrex, Cedar X declick, decrackle |
Date du transfert : | 14-05-2019 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. Aéronautique, avion, aviation |
Texte du contenu : | La traversée Nouméa-Paris par avion en 50 jours, sur un Aiglon-Caudron-Renault de 100 chevaux, par Henri Martinet et Paul Klein, du 23 mars au 23 mai 1939.
- C'est un projet vieux déjà de quatre ans que nous sommes arrivés à réaliser tout récemment avec mon ami Klein. Depuis déjà 1936 j'avais reçu en Nouvelle-Calédonie un Aiglon-Caudron-Renault 100 chevaux arrivé par bateau. À mon retour de France en 1938 je commençai à aménager cet appareil en vue d'augmenter son rayon d'action et il fut équipé de réservoirs lui permettant de faire la traversée Nouvelle-Calédonie Australie soit environ quinze cents kilomètres de mer. La suite du voyage comportant des traversées moins longues permettait d'envisager un voyage à deux en supprimant le réservoir de la place passager. Le 24 mars dernier, après presque un an passé à obtenir les différentes autorisations nécessaires, j'ai pu décoller de Nouméa pour Ouaco d'où je partis le lendemain pour l'Australie avec le premier courrier cent pour cent aérien Nouvelle-Calédonie France et l'Australie était atteinte après huit heures de vol. Quelques jours après je pus retrouver à Sidney mon ami Klein avec qui nous partîmes pour la traversée du désert australien jusqu'à Port Darwin. - Ce que ne dit pas mon ami Martinet, ce fut le mauvais temps qu'il rencontra environ 200 miles avant les côtes australiennes. J'étais à ce moment-là sur un petit cargo faisant la traversée de Nouvelle-Calédonie Australie et je pus juger du mauvais temps. Je fus très inquiet jusqu'à la réception du radio annonçant son heureuse arrivée en Australie. - La mer de Timor, longue de 835 kilomètres qui nous inquiétait assez, fut franchie dans de très bonnes conditions en quatre heures dix. Nous décidâmes ce jour-là de doubler l'étape et de la prolonger jusque Bali. C'est alors qu'à 70 kilomètres de l'île de Sumbawa, après le décollage le plus sportif du voyage qui avait eu lieu sur l'île de Sumba, le moteur se mit à chauffer dangereusement. - Une longue traînée de fumée partait de l'appareil et nous décidâmes d'atteindre la côte la plus proche. Aussitôt sur la côte, la première plage qui nous parut possible pour un atterrissage en campagne fut choisie et nous nous posâmes. Malheureusement l'appareil finit sa course dans du sable mou qui bourra dans les capotages de roues, ce qui nous fit terminer l'atterrissage sur le nez. Terminé pour l'étape ! - "Terminé pour l'étape !" c'est le seul commentaire qui fut fait. Le seul dégât était le bris de l'hélice mais il était malheureusement irréparable sur place. Après deux heures de marche... douze heures de marche pour arriver au téléphone le plus proche pendant lesquelles nous fûmes considérés comme perdus, nous pûmes commander télégraphiquement à Saïgon une hélice qui nous fut envoyée par avion. - Vingt jours après, la nouvelle hélice était mise en place. Après un découpage de moteur dans un coin de terrain de Bima nous pûmes reprendre enfin notre randonnée. - Nous vîmes successivement défiler sous nos ailes Lombok, Bali, Java, Sumatra pour arriver à Singapour. De là, par la côte des États malais nous survolâmes le Siam sans nous y poser puis reprenions contact avec la Birmanie à Victoria Point. - Après la Birmanie vint le Bengale, la traversée des Indes par 46° à l'ombre et après escale à Allahabad et à Jodhpur, depuis Calcutta nous suivions la ligne régulière d'Air-France. Nous trouvâmes partout une aide efficace. La frontière de la Perse nous arrêta dix jours. Nous dûmes attendre le visa iranien. Après la Perse, la traversée de l'Irak fut sans incident. Puis la Syrie, la Méditerranée Nord où nous nous sentions déjà un peu chez nous. - À Rhodes, à Brindisi, à Rome où nous fîmes escale, nous reçûmes l'accueil le plus sportif et le plus aimable des autorités italiennes. Enfin, samedi dernier, nous touchions le sol de France à Cannes après plus de 50 jours de voyage, 22.000 kilomètres dont plus de 5.000 au-dessus de la mer. À la satisfaction d'avoir terminé ce voyage heureusement se mêle le regret de voir déjà finie cette intéressante randonnée. Si j'avais une conclusion à en tirer j'inviterais tous les touristes aériens de France à venir passer par leurs propres moyens leurs vacances en Nouvelle-Calédonie. Avec un bon appareil et beaucoup de bonne humeur c'est, croyez-le, à la portée de tout le monde. |
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