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Titre :Mireille, fragments (chant 10-chant 11) : Console-toi, pauvre Mireille… Fleurissez-vous, célestes avenues!
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Frédéric Mistral ; Roger Goupillières
Genre :Emission radiodiffusée - Diction : théâtre
Fichier audio :
Support d'enregistrement :Disque
Format :30 cm aiguille (enregistrement électrique)
Lieu d'enregistrement :Maguelonne, Hérault, France
Marque de fabrique, label :Pyral zinc – Présidence du conseil – Administration de la radiodiffusion nationale – Centre d'enregistrement
Numéro de catalogue :II
Numéro de matrice :Py2209c
Date de l'enregistrement :1940-10-20
Vitesse (tours/minute) :78
Matériel employé au transfert :Stanton 150, SME-Clément, pointe 2,5ET sur Shure M44, Elberg MD12 : courbe Westrex, Cedar X declick, decrackle
Date du transfert :16-05-2019
Commentaires :Texte du contenu ci-joint.
Texte du contenu :Mireille, fragments (chant 10-chant 11)

- Console-toi, pauvre Mireille, nous sommes les Marie de Judée
- Console-toi, nous sommes les saintes des Baux. Ô jeune fille, ta foi est des grandes mais que tes demandes nous pèsent ! Tu veux boire aux fontaines de l’amour pur et tu veux essayer la
forte vie avant la mort.
- Depuis quand as-tu là-bas rencontré le bonheur ?
- Mireille, si tu voyais des suprêmes hauteurs de l’empyrée combien votre
univers nous parait souffreteux
- Et folles et misérables vos ardeurs pour la matière et vos pleurs !
- Nous aussi, nous avons bu l’aigre breuvage et afin que ton courage prenne haleine, nous voulons te raconter les tribulations et les effrois de notre voyage. Écoute, la montagne de Judée était encore humide du sang de Dieu et les rois et les prêtres et la horde des vendeurs s'inquiétaient.
- Alors les rages s’irritèrent, et Étienne était lapidé vif, Jacques expirait par l’épée, d’autres, écrasés sous un bloc de pierre !...Mais sous le fer ou dans la braise, tous criaient en mourant: Oui, Jésus est Fils de Dieu !
- Nous, les sœurs et les frères nous fûmes chassés sur un navire sans voiles et sans rames, aux fureurs de la mer. Un coup de vent tempétueux poussait le bateau.
- Martial et Saturnin sont agenouillés sur la proue, l'évêque Maximin s'est assis à côté du vieux Trophime. Debout sur le tillac, Lazare qui avait encore gardé la mortelle pâleur de la tombe et du suaire semble affronter le gouffre qui gronde. Marthe sa sœur, et Magdeleine étaient couchées en un coin.
- Subitement un coup de mer nous précipite au fond de l'abîme.
- Nous nous vîmes perdus quand un cri de Lazare fend l'orage et vole dans les cieux.
- "Mon Dieu, tu m'as arraché une fois du tombeau.... Aide-nous ! la barque tombe !"
- Et à travers la tempête un long rayon de soleil jaillit soudain. En même temps les lames se dispersent, les nuits se dissipent, la terre verdoyante éclot de l'éclaircie.
- La barque touche sur une roche et sur la rive, nous nous prosternons.
- La mer avait jeté des coquillages à notre faim, une source naquit à notre soif. Elle jaillit encore dans cette église où vous gardez nos reliques.
- Nous suivons la berge du Rhône, pleines de notre foi qui nous brûle. La parole de Dieu coule des lèvres de saint Trophime dans Arles.
- Limoges eut Martial; Toulouse devint l’épouse de Saturnin et, le premier, Eutrope sema le bon grain dans Orange.
- Marthe à Tarascon rendit aussi doux que l'agnelet la Tarasque.
- La parole de Lazare tira l'altière Marseille hors de ses ténèbres et les pleurs de Magdeleine baignent toujours ses oliviers.
- Maximin portant la croix illumina les vallées et les escarpements de l'Estérel.
- Des collines des Baux aux solitudes paludéennes au fond de l'île de la Camargue il s'éleva un chant de renaissance.
- "La Provence gardera dans tous les siècles la trace de notre prédication gravée dans la pierre". Comme tout ce qui tombe, l'oubli cacha bientôt nos tombeaux.
- Un soir que le roi René sommeillait dans son lit, nous lui montrâmes le lieu où étaient nos ossements.
- Avec douze évêques, avec ses pages, sa belle cour, le roi vint sur la grève et trouva nos tombes.
- Adieu, Mireille, l'heure vole. Nous voyons la vie trembloter dans ton corps comme une lampe qui va s’éteindre....Partons, mes sœurs, avant que l'âme ne le quitte, il est nécessaire que nous arrivions avant elle vers les cimes. Préparons-lui des roses, une robe de neige, la jeune fille va mourir.
- Fleurissez-vous, célestes avenues ! saintes clartés de l’Empyrée, épanchez-vous devant Mireille, martyre d'amour !



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