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Titre :Mireille, fragments (chant 6) : Pauvre brin d'herbe officieux [… ] Je vois leurs deux coupelles qui vont et viennent, palpitantes
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Frédéric Mistral ; Roger Goupillières
Genre :Emission radiodiffusée - Diction : théâtre
Fichier audio :
Support d'enregistrement :Disque
Format :30 cm aiguille (enregistrement électrique)
Lieu d'enregistrement :Maguelonne, Hérault, France
Marque de fabrique, label :Pyral zinc – Présidence du conseil – Administration de la radiodiffusion nationale – Centre d'enregistrement
Numéro de catalogue :x2
Numéro de matrice :Py2209c
Date de l'enregistrement :1940-10-20
Vitesse (tours/minute) :78
Matériel employé au transfert :Stanton 150, SME-Clément, pointe 2,5ET sur Shure M44, Elberg MD12 : courbe Westrex, Cedar X declick, decrackle
Date du transfert :16-05-2019
Commentaires :Texte du contenu ci-joint.
Texte du contenu :Mireille, fragments (chant 6) : Pauvre brin d'herbe officieux

..?...
- Taven ! nous venons...
- Je le savais, Mireille. La Foi marche les yeux fermés, la Charité porte un bandeau, et elles ne s'écartent pas de la raie.. Vannier de Valabrègue, te sens-tu la foi ?
- Oui, je le sens
- Suis mon sillon ! Descendez vite ! Il est déjà l'heure de se ceindre de mandragore. Je couronne vos têtes avec la sainte plante de mon seigneur Nostradamus, rameau d'or, bâton de saint Joseph et verge magique ! Jeunes gens, tout chemin glorieux a sa traversée de purgatoire. Ça ! courage ! nous allons franchir maintenant les épouvantes du Sabbat. Prosternons-nous, voici le triomphe des follets. Allez plus loin battre les ténèbres ! Allez, abatteurs de moissons, allez ou rangez-vous ! Car nous sommes les sorcières et nulle chose ne nous est cachée. Où le vulgaire voit une pierre, un fouet, une maladie, une perche, nous, nous discernons une force qui se tourmente dans son écorce. Perce la cuve ! La boisson jaillira toute bouillante. Découvre, si tu peux, la clef de Salomon ! Parle à la pierre dans sa langue et à ta parole la montagne dévalera dans la vallée ! Allons, descendons encore dans les cavernes de la terre.
- Hoï ! hoï ! Taven, la commère, Tourne le rouet, ma tante Jeanne, tourne le rouet, et puis dévide son fil de laine, le jour, la nuit. Hé, hé, hé ! et elle croit filer de la laine et elle ne file que du foin, hé, hé. Hoï ! hoï !
- Quelle est cette voix qui chante et qui rit ?
- Permets, petit minois, que je soulève ton fichu.... Permets que je soulève.... Y a-t-il des noisettes dessous ou des grenades ?
- Aïe !
- Silence ! N’aie pas peur, c’est un lutin, il est seulement bon à faire des niches. Dans ses bons moments, cet écervelé balaiera ta cuisine, triplera les œufs de tes poules, attisera le sarment et tournera le rôti. Mais, qu’il lui prenne un caprice, tu peux dire adieu. Il jette un quarteron de sel dans ta marmite, il empêche ton feu de s’allumer, il souffle ta lampe.
- Tiens ! tiens ! vieux croc ! L’entendez-vous, oui, olive desséchée, quand les fillettes dorment la nuit, je tire doucement leur couverture, je les épie, nues et rebondies, et elles, folles de
peur, se blottissent en priant. Hé, hé, je vois leurs deux coupelles palpitantes qui vont et viennent, je vois...



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