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Titre :Mireille, fragments (chant 3) : Moi, clairement, je suis heureuse […] j'aimerais à monter sans couronne ni mantille seule avec mon prince
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Frédéric Mistral ; Roger Goupillières
Genre :Emission radiodiffusée - Diction : théâtre
Fichier audio :
Support d'enregistrement :Disque
Format :30 cm aiguille (enregistrement électrique)
Lieu d'enregistrement :Maguelonne, Hérault, France
Marque de fabrique, label :Pyral zinc – Radio-Cité – 1 Bd Haussmann Paris
Numéro de catalogue :x8
Numéro de matrice :Py2209c
Date de l'enregistrement :1940-10-20
Vitesse (tours/minute) :78
Matériel employé au transfert :Stanton 150, SME-Clément, pointe 2,5ET sur Shure M44, Elberg MD12 : courbe Westrex, Cedar X declick, decrackle
Date du transfert :16-05-2019
Commentaires :Texte du contenu ci-joint.
Texte du contenu :Mireille, fragments (chant 3) : Moi, clairement,je suis heureuse [...]



- Moi, je suis heureuse sur mes claies de roseaux. Quels bouquets de cocons ! Je n'ai pas vu plus riche récolte depuis mon jeune âge.
- Moi, j'ai grand peur qu'il m'en coûte. J'avais laissé par mégarde la fenêtre ouverte et j'en ai compté vingt blanchis sur la litière.
- Jeunes gens, il faut que l'âge nous afflige, il faut pleurer et gémir pour voir et connaître. Vous, femmes étourdies, si l'éclosion vous paraît belle, vite, vite, vous allez bavardant : Mes vers à soie, c'est incroyable comme ils sont beaux ! Venez les voir ! Ils font plaisir à voir, te dira la voisine mais
sitôt que tu auras tourné le pied, la jalouse leur darde une œillade venimeuse qui te les brûle et te les noue... C’est le vent, direz-vous ensuite, qui me les plâtra !
- Oh ! je ne dis pas que cela n’y fasse. Quoi qu’il en soit, que n’ai-je fermé ma fenêtre ce jour-là !
- Tu doutes donc des maléfices que l’œil lance lorsqu’il brille et danse dans la tête ?... Oh ! insensés ! Ne sais-tu donc qu'un regard luisant et fixe peut tordre le germe de la femme et tarir les pis des vaches mamelues ? Les oisillons sont ensorcelés à l’aspect seul de la chouette, au regard du serpent les oies tombent soudain. Mais contre l’œil du jeune homme, lorsqu’il en jaillit l’amour, la
flamme ou l’enthousiasme, où est la vierge assez savante pour se défendre?
- Vieille sorcière, vieille couleuvre ! Les garçons ? Oh ! oh ! dis-leur tant soit peu d'approcher. Non ! nous n’en voulons point! n’est-ce point, n'est-ce pas, Mireille ?
- La récolte des cocons n’a pas lieu tous les jours. Je sais une bouteille dans le cellier que vous allez trouver fort agréable.
- Eh bien, mes bonnes amies, je suis bien pauvre, moi. Mais si j'avais résolu de n'écouter personne, quand le roi de Pamparigouste me ferait l'offre de sa main, ma volupté, ma délectation serait de le voir sept ans à mes pieds agoniser d’amour !
- Non, pas moi ! Si quelque roi, par hasard devenait amoureux de moi, il se pourrait surtout s’il était jeune, brillant et le plus beau de son empire que je me laissasse emmener par lui dans son palais ! Mais dès qu’il m’aura prise comme souveraine, je n'en reviendrais, moi la reine, aux Baux, mon pays ! Des Baux je ferais ma capitale et sur le rocher je rebâtirais à neuf notre vieux château en ruines. J’y ajouterais une tourelle et puis, quand je voudrais un peu de distraction, j'aimerais à monter sans couronne ni mantille seule avec mon prince.


à 25'09 (Berceuse)
Endors-toi mais qu'un heureux songe
Te parle au moins de mon amour
Cet amour n'est point un mensonge
Car Dieu nous punit sans retour
Dieu nous punit sans retour
Au jardin s'éveillent les roses
Au ciel brillent les astres d'or
Toi, malgré tes paupières closes
Tu sembles plus belle encore
Si tu m'aimes quand tu reposes
Dors, dors
Si tu m'aimes quand tu reposes
Dors, dors
Sans souci de l'avenir
Tu peux dormir
Dieu demain va nous unir
Tu peux dormir

à 28'27 (Quand l'oiseau chante)
Voulez-vous bien ne plus dormir
Rideaux baissés et portes closes
Quand l'oiseau chante et qu'à plaisir
Exprès pour vous s'ouvrent les roses
Quand l'oiseau chante et qu'à plaisir
Exprès pour vous s'ouvrent les roses
Peut-on rêver d'autres choses
Voulez-vous bien ne plus dormir

Songez un peu, si ne vous voyant pas
Le soleil s'avisait d'interrompre sa course
Si le ruisseau qui murmure là-bas
Allait de désespoir remonter à sa source
Si le printemps disait aux fleurs
Aux amoureux, ce serait pire :
Arrangez-vous, je vais ailleurs
Chercher qui daigne me sourire



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