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Paroles : Victor Tourtal - Musique : Paul Delmet - Éditeur : Dorey, Aux 100000 chansons - Paris (1907)
Lettre de félicitations adressée par monsieur Fallières à Alphonse XIII à l'occasion de la naissance de son fils
Alphonse, on vient d' nous annoncer
Que ta bourgeoise est accouchée
Bonheur suprême !
Elle doit en être bien contente
Et nous souhaitons que la présente
Te trouve de même
J' te vois d'ici, cher Alfonso
Penché sur le royal berceau
Douce folie !
Taquinant l'infant adoré
Pour que dans ses langes dorés
L'infant te rie
C'est dans d' la soie à grands dessins
Cadeau du pape, que l' chérubin
Déjà se vautre
Et que sans égard pour Philippe
Il fait joujou au Mann'ken-Pis
Tout comme un autre
J'ai même trouvé d'un goût parfait
Cette idée que l' chérubin fait
Sa p'tite crocrotte
Sur d'admirables pièces de soie
Où sont retracés les exploits
De don Quichotte
Si tu veux qu'il soit bien bâti
Écoute, mon cher, les indi-
cations suivantes
Et savamment je puis t'en parler
Moi qui pèse à peu près dans les
Trois cent cinquante
Donc tous les matins à ton gosse
Fais prendre au moins dix grammes de phos-
phatine Fallières
Et puis, au lieu de son bib'ron
Donne-lui du vin de Loupillon
Dans un grand verre
J' t'envoie, mon vieux, pour ton loupiot
Vingt sous d' la part de monsieur Piot
C'est pas la lune
Mais dans neuf mois tu peux r'nouv'ler
Et si c' coup-là t'as deux salés
Ça t' f'ra deux thunes
J' t'écris un peu tard, c'est certain
Mais j'avais lu ça dans l' Matin
Dame ! tu supposes
Que j'attendais un mot d' ta main
Car c' que dit l' Matin et puis rien
C'est la même chose