Chanté par : Charlus, Paul Dutreux, Bépoil - Éditeur : F. Brondert - Paris (1897)
version Gramophone :
Au bord de la Loire, l’autre matin
Je vis une jeune fille, cré coquin !
Qui s’ baignait, n’ayant pour costume
Qu’un très léger voile de brume
Elle avait de tout p’tits petons
Et des yeux, oh, très polissons !
Elle était faite comme une déesse
Des bras, des hanches, une paire de fes…
{Parlé : Y a-t-il des oreilles chastes dans la société ? - Oui, oui ! oui ! - Enfin, ben, j' sais bien, criez pas tous à la fois mais si y en a, qu' j' les voye s'en aller, voyons !}
Une paire de nichons épatants
Des cheveux blonds, de jolies dents
Un p’tit nez en trompette très drôle
Des cuisses, des jambes et une épaule… splendide !
Voyant ça, j’ m’approchai
Ensuite, je la détaillai
En lui disant : Fais pas la niaise
Car t’es trop belle, faut que j’ te bais…
{Parlé : Oh la la la la ! Y a-t-il des oreilles chastes dans la société ? - Oui, oui ! oui ! Fermez ça ! - Oh ! ben voyons, s'il y en a, ben, j' les prie d' s'en aller, voyons, messieurs, voyons, faut être raisonnable !}
Il faut que j’ t’embrase sur le front
Tu peux t’ fouiller, qu’elle me répond
D’abord, mon p’tit, tu t’ trompes de rue
Car si j’ nage, hé, j’ suis pas une morue
Là-d’ssus, elle tire sa coupe viv’ment
Puis elle me dit en se trottant :
Ah, tu sais, mon vieux ! Hé, j’ suis encore sage !
Sage ? oh oh ! oh alors, faut que j' prenne ton puc…
{Parlé : Oh la la la la ! Y a-t-il des oreilles chastes dans la société ? - Oui, oui ! oh ! la barbe ! - Oh ! mais, mais, voyons, mais s'il y en a, voyons, messieurs, je vous en prie, vous pouvez vous en aller, voyons !}
Faut que j’ te prenne ton signalement
Laisse-moi devenir ton amant
Bref, j’ sus si bien m’y prendre, en somme
Que je la fis mordre à la pomme
Mais depuis ce malheureux jour
C’est rigolo, je m' gratte toujours
Et j’ viens d’ découvrir, ça c’est drôle
Qu’ j’avais attrapé la vér…
{Parlé : Oh la la la la ! Y a-t-il des oreilles chastes dans la société ? - Oui, oui, oui, oui ! - Eh ben, vous gueulez tous trop fort, messieurs. Ben, s'il y en a, vous pouvez tous rester !}