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Création : Bourgès (1894 aux Ambassadeurs) - reprises : Maader, Charlus, Grisard, Paul Lack
Maader :
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C' qu'i's m' font suer avec leur hygiène !
À présent, v'là-t-y pas qu'i' faut qu'on s' gêne
Pour cracher dans les omnibus
Ainsi, l'autre jour, rev'nant d' Picpus
En tramway, plein d' béatitude
Je chiquais s'lon mon habitude
Et j'envoyais sans m'épater
Le jus d' ma chique sur le plancher
Quand l' conducteur, d'une voix sévère
Me dit : N' crachez donc pas par terre !
C'est défendu, lisez plutôt
C' qu'il y a d'inscrit sur l'écriteau
J' peux pas pourtant, j' lui dis, sans r'proche
Déposer ça dans votre sacoche
Alors, pour pas l' faire furibond
Je m' mets à cracher au plafond
Mais v'là qu'i' m' traite d'animal, d’huître
Je m' mets à cracher su' les vitres
Cette fois il m'appelle saligaud
J' me mets à lui cracher dans l' dos
I' m' dit : Cessez vos insolences...
Bon ! je crache sur ses correspondances
Comme il prétend m'en empêcher
J' crache alors su' l' cocher
Su' l' coup, le conducteur s'emporte
Et m' dit : J' vas vous fiche à la porte
Espèce de cochon, d'être grossier !
Avez-vous fini d' m'embêter ? qu' j'y fais
Mon vieux, si ça vous fâche
Dites-moi alors où faut que j' crache
Sans ça, soyez-en convaincu
J' finirai par vous cracher au...
Ah ! j'en ai assez, moi, par exemple
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Charlus :
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C' qu'i's m' font suer avec leur hygiène !
À présent, v'là-t-y pas qu'i' faut qu'on s' gêne
Pour cracher dans les omnibus
Ainsi, l'autre jour, rev'nant d' Picpus
En tramway, plein d' béatitude
Je chiquais s'lon mon habitude
Et j'envoyais sans m'épater
Le jus d' ma chique sur le plancher
Quand l' conducteur, d'une voix sévère
Me dit : Dites donc, vous l'homme, ne crachez donc pas par terre !
C'est défendu, lisez plutôt
C' qu'il y a d'inscrit sur l'écriteau
J' peux pourtant pas, j' lui dis, sans r'proche
Déposer ça dans votre sacoche
Alors, pour pas l' rendre furibond
Je m' mets à cracher au plafond
Mais v'là qu'i' m' traite d'animal, d’huître
Je m' mets à cracher sur les vitres
Cette fois il m'appelle saligaud
Je m' mets à cracher sur les ch'vaux
I' m' dit : Cessez vos insolences...
Bon ! je crache sur ses correspondances
Comme il prétend m'en empêcher
Je crache alors sur le cocher
Su' c' coup-là, l' conducteur s'emporte
Et m' dit : Ho ho ! ho mais, j' vas vous fiche à la porte
Espèce de cochon, espèce d'être grossier !
Oui mais ! avez-vous fini d' m'embêter ? qu' j'y fais
Mais, mon vieux, si ça vous fâche
Dites-moi alors où faut que j' crache
C'est-y su' vot' tête, c'est-y su' vos pieds ?
Faut-il qu' je l' pose dans vos souliers ?
Alors, du haut d' la grandeur
R'gardant c't idiot d conducteur
J' lui dis : C'est que, mon ami, soyez convaincu
Que j' finirai bien par vous cracher au...
Mercredi, j' vous dirai l'endroit
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Grisard :
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C' qu'i's m' font suer avec leur hygiène !
À présent, v'là-t-y pas qu'i' faut qu'on s' gêne
Pour cracher dans les omnibus
Ainsi, l'autre jour, rev'nant d' Picpus
En tramway, plein d' béatitude
Je chiquais s'lon ma noble habitude
Et j'envoyais sans m'épater
Le jus d' ma chique sur le plancher
Quand l' conducteur, d'une voix sévère
M' dit : N' crachez donc pas par terre !
C'est défendu, lisez plutôt
C' qu'y a d'inscrit sur l'écriteau
J' peux pourtant pas, j' lui dis sans r'proche
Déposer ça dans votre sacoche, voyons
Alors, pour pas l' rendre furibond
Je m' mets à cracher au plafond
Mais v'là qu'i' m' traite d'animal, d'huitre
Je m' mets à cracher sur les vitres
Cette fois il m'appelle saligaud
Je m' mets à cracher sur les ch'vaux
I' m' dit : Cessez vos insolences...
Bon ! je crache sur ses correspondances
Et comme i' prétend m'en empêcher
Je crache alors sur le cocher
Sur c' coup-là, l' conducteur s'emporte
Et m' dit : J' vas vous fiche à la porte
Espèce de cochon, d'être grossier !
Ah mais ! avez-vous fini d' m'embêter ? qu' j'y fais
Mais, mon vieux, si ça vous fâche
Dites-moi alors où c' qui faut que j' crache
C'est-y sur vot' tête, sur vos pieds ?
Faut-il qu' je l' pose dans vos souliers ?
Heureusement qu'à portée d' ma bouche
V'là un pâtissier qui débouche
Dans son vol-au-vent il a tout r'çu
Comme ça, du moins, y a rien d' perdu
Mais v'là encore tout l' tremblement qu'était sur l' tramway
Qui s' met à m'invectiver
Ah ! j' dis, vous savez, si ça continue
Eh bien, j' vas finir par vous cracher au …
Parfait'ment ! a-t-on jamais vu !
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Paul Lack :
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C' qu'i's m' font suer avec leur hygiène !
À présent, v'là qu'i' faut qu'on s' gêne
Pour cracher dans les omnibus
Ainsi, l'autre jour, rev'nant d' Picpus
En tramway, plein d' béatitude
Je chiquais s'lon mon habitude
Et j'envoyais sans m'épater
Le jus d' ma chique sur le plancher
Quand l' conducteur, d'une voix sévère
Me dit : Crachez donc pas par terre !
C'est défendu, lisez plutôt
C' qu'il y a d'inscrit sur l'écriteau
Ah ! j' peux pourtant pas, j' lui dis, sans r'proche
Déposer ça dans votre sacoche
Alors, pour pas l' rendre furibond
Je m' mets à cracher au plafond
Mais v'là qu'i' m' traite d'animal, d’huître
Je m' mets à cracher sur les vitres
Cette fois il m'appelle saligaud
Je m' mets à cracher sur les ch'vaux
I' m' dit : Cessez vos insolences, hein !
J' crache sur ses correspondances
Comme il prétend m'en empêcher
Je crache alors sur le cocher
Su' l' coup-là, l' conducteur s'emporte
Et m' dit : Ho ho ! ho mais, j' vas vous fiche à la porte
Espèce de cochon, d'être grossier !
Avez-vous fini d' m'embêter ? qu' j'y fais
Mais, mon vieux, si ça vous fâche
Dites-moi alors où faut que j' crache
C'est-y su' vot' tête, su' vos pieds ?
Faut-il qu' je l' pose dans vos souliers ?
Heureus'ment qu'à portée d' ma bouche
V'là un pâtissier qui débouche
Dans son vol-au-vent il l'a r'çu
Ah ! comme ça au moins y a rien d' perdu