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Paroles : Eugène Héros - Musique : Gaston Maquis (1897)
Chanté par : Mme Rollini, Musette, Lifay, Gabrielle Chalon
Y avait une fois trois cavaliers
Qui passaient droits sur leurs coursiers
Cherchant quelqu'un qui les héberge
Ils s'arrêtèrent devant l'auberge
Où depuis quelque temps je servais
Tous les clients bons ou mauvais
Tous trois d'abord, comme on peut croire
Ne songèrent qu'à manger et boire
Puis après qu'ils furent bien remplis
Ils demandèrent de bons lits
J' les conduisis à leur étage
Et tous trois dirent : Mince de corsage !
Y avait une fois trois cavaliers
Qui descendirent de leurs coursiers
Le premier était un vieil homme
Quoique très vert encore en somme
C'était au moins le gouverneur
Tant il avait de croix d'honneur
Très habitué à la bataille
Il me prit de suite la taille
Puis me saluant comme un drapeau [Mme Rollini : ..?..]
Il tira l'épée du fourreau
Mais je m' mis à rire car l'épée [Mme Rollini : ..?..]
Était vraiment trop éclopée ! [Mme Rollini : ..?..]
Y avait une fois trois cavaliers
Qui n'étaient plus sur leurs coursiers
Le second en homme plus vulgaire
Avait fait fortune à la guerre
Son bagage était rempli d'or
De diamants et d'autres choses encor
À son goût me trouvant belle fille
Il voulut m' prendre par ce qui brille
Et m'offrit, c'était engageant
Son épée à poignée d'argent
Mais j' ris encore à la pensée
La pointe en était émoussée ! [Mme Rollini : La pointe avait été cassée]
Y avait une fois trois cavaliers
Qui n' pensaient plus à leurs coursiers
L' troisième était un simple page
Qui n'avait pas grand équipage
Pas de galon à son chapeau
Et pour toute fortune que sa peau
Mais son épée avait une lame
Pure et nette comme un corps de femme
Bien droite avec un air vainqueur
Qui jusqu'au lend'main prit mon cœur
Et j' vous assure que son épée
Était solidement trempée !
Y avait une fois trois cavaliers
Qui repartirent sur leurs coursiers