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| Titre : | Le misanthrope, acte 1, scène 1 | ||
| Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Molière | ||
| Interprète(s) : | Enregistrement amateur ; Daniel Reulos | ||
| Genre : | diction : théâtre | ||
| Fichier audio : | |||
| Photo(s) : | |||
| Format : | Standard (enregistrement acoustique) | ||
| Lieu d'enregistrement : | Saint-Maurice (Val-de-Marne) | ||
| Date de l'enregistrement : | 1921-08-xx | ||
| État : | moisi | ||
| Vitesse (tours/minute) : | 120 | ||
| Matériel employé au transfert : | Archéophone, pointe Edison elliptique 2 min sur Ortofon, Elberg MD12 : courbe flat | ||
| Date du transfert : | 16-01-2022 | ||
| Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. Collection Lucien Reulos | ||
| Texte du contenu : | Le misanthrope, acte 1 scène 1
- .... répété ? - Je parle devant un phonographe. On est effectivement... installés, on va bien pouvoir... Permettez-moi de me présenter : Daniel Reulos ..... Molière , Le Misanthrope PHILINTE Lorsqu’un homme vous vient embrasser avec joie, Il faut bien le payer de la même monnoie, Répondre, comme on peut, à ses empressements, Et rendre offre pour offre, et serments pour serments. ALCESTE Non, je ne puis souffrir cette lâche méthode Qu’affectent la plupart de vos gens à la mode ; Et je ne hais rien tant, que les contorsions De tous ces grands faiseurs de protestations, Ces affables donneurs d’embrassades frivoles, Ces obligeants diseurs d’inutiles paroles, Qui de civilités, avec tous, font combat, Et traitent du même air, l’honnête homme, et le fat. Quel avantage a-t-on qu’un homme vous caresse, Vous jure amitié, foi, zèle, estime, tendresse, Et vous fasse de vous, un éloge éclatant, Lorsque au premier faquin, il court en faire autant ? Non, non, il n’est point d’âme un peu bien située, Qui veuille d’une estime, ainsi, prostituée ; Et la plus glorieuse a des régals peu chers, Dès qu’on voit qu’on nous mêle avec tout l’univers : Sur quelque préférence, une estime se fonde, Et c’est n’estimer rien, qu’estimer tout le monde. Puisque vous y donnez, dans ces vices du temps, Morbleu, vous n’êtes pas pour être de mes gens ; Je refuse d’un cœur la vaste complaisance, Qui ne fait de mérite aucune différence : Je veux qu’on me distingue, et pour le trancher net, L’ami du genre humain n’est point du tout mon fait. ...... Non, elle est générale, et je hais tous les hommes : Les uns, parce qu’ils sont méchants, et malfaisants ; Et les autres, pour être aux méchants, complaisants, Et n’avoir pas, pour eux, ces haines vigoureuses Que doit donner le vice aux âmes vertueuses. De cette complaisance, on voit l’injuste excès, Pour le franc scélérat avec qui j’ai procès ; Au travers de son masque, on voit à plein le traître, Partout, il est connu pour tout ce qu’il peut être ; Et ses roulements d’yeux, et son ton radouci, N’imposent qu’à des gens qui ne sont point d’ici. On sait que ce pied plat, digne qu’on le confonde, Par de sales emplois, s’est poussé dans le monde : Et, que, par eux, son sort, de splendeur revêtu, Fait gronder le mérite, et rougir la vertu. Quelques titres honteux qu’en tous lieux on lui donne, Son misérable honneur ne voit, pour lui, personne : Nommez-le fourbe, infâme, et scélérat maudit, Tout le monde en convient, et nul n’y contredit. Cependant, sa grimace est, partout, bienvenue, On l’accueille, on lui rit ; partout, il s’insinue ; Et s’il est, par la brigue, un rang à disputer, Sur le plus honnête homme, on le voit l’emporter. Têtebleu, ce me sont de mortelles blessures, De voir qu’avec le vice on garde des mesures ; Et, parfois, il me prend des mouvements soudains, De fuir, dans un désert, l’approche des humains. ...?... |
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