Paroles : Marcel Bertal, Louis Maubon- Musique : Gaston Gabaroche - Éditeur : Répertoire Bertal-Maubon, Paris (1930)
Dranem :
C'était un jour dans la rue d' Rome
Devant la glace d'un grand café
Je me r'garde et j' dis : Ah ! le bel homme
Ah ! l' coquin, qu'il est distingué !
Alors, que vouliez-vous que j' fasse
Je m' suis souri bien gentiment
Je m' suis embrassé dans la glace
Et je m' suis fait du boniment
Ce fut l' coup d' foudre, c'était exquis
Deux heures après, j'étais conquis
{Refrain :}
Je m'aime, je m'aime
Je m'aime comme un fou
Je m'aime tell'ment qu' j'en suis jaloux
Jaloux, jaloux, jaloux d' moi-même
Je m'aime, je m'aime
Je m'aime comme un fou !
À c' moment-là, ce fut l'orgie
J'allais au théâtre tous les soirs
Je m'attendais à la sortie
J' m'embrassais tout heureux d' me r'voir
Un soir, je m' suis pris par la taille
Je m' suis emm'né dans un p'tit coin
En m' disant : Vous êtes une canaille
Taisez-vous, vous allez trop loin
Finissez, ah ! c'est trop d' bonheur
Grand voyou, tu veux donc que j' meure
{au Refrain}
Un jour, pourquoi m' suis-je laissé faire ?
Je m' suis fait des traits, j' m'ai trompé
Oui, moi, j' suis d'venu adultère
C'est fou c' que j' me suis attrapé
Je m' suis dit : Retourne chez ta mère
Ingrat séducteur, polisson
Alors, pris d'une douleur amère
À g'noux je m' suis d'mandé pardon
Et comme je m' suis bien repenti
J' m'ai pardonné, j' me suis r'pris
{au Refrain}
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Dunod :
J'ai un secret dans la poitrine
Qui m'étouffe le cœur et les seins
C'est un beau béguin qui m' taquine
Un béguin fou, j'en suis glin-glin
Pardon, mesdames, mais j'aime un homme
Il est mignon et quand je l' vois
Je f'rais des folies pour sa pomme
Ce nonomme-là, eh bien, c'est moi
Et j'étais tell'ment tourmenté
Qu'un soir j'ai pas pu résister
{Refrain :}
Je m'aime, je m'aime
Je m'aime comme un fou
Je m'aime tell'ment qu' j'en suis jaloux
Jaloux, jaloux d'êt' moi-même
Je m'aime, je m'aime
Je m'aime comme un fou !
C'était un jour dans la rue d' Rome
Devant la glace d'un grand café
Je m' regarde et j' me dis : Oh ! l' beau homme
Oh ! l' coquin, c' qu'il est distingué !
Alors, que vouliez-vous que j' fasse
J' me suis souri bien gentiment
J' me suis embrassé dans la glace
Et j' me suis fait du boniment
Ce fut l' coup d' foudre, c'était exquis
Deux heures après, j'étais conquis
{au Refrain}
D'puis c' moment-là, ce fut l'orgie
J'allais au théâtre tous les soirs
Je m'attendais à la sortie
J' m'embrassais tout heureux d' me r'voir
Un soir, je m' suis pris par la taille
Je m' suis emm'né dans un p'tit coin
En m' disant : Vous êtes une canaille
Taisez-vous, vous allez trop loin
Finissez, ah ! c'est trop d' bonheur
Grand voyou, tu veux donc que j' meure
{au Refrain}
Un jour, pourquoi m' suis-je laissé faire ?
Je m' suis fait des traits, j' m'ai trompé
Oui, moi, j' suis d'venu adultère
C'est fou c' que j' me suis attrapé
Je m' suis dit : Retourne chez ta mère
Ingrat séducteur, paillasson
Puis, pris de douleur amère
À g'noux je m' suis d'mandé pardon
Et j' me suis tell'ment repenti
Qu' j'ai pardonné et j' me suis r'pris
{au Refrain}