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Paroles : V. Damien, Élie Giraudet - Musique : Albert Petit - Éditeur : Pathé frères (1905)
Tous les soirs dans Paris
Dès que le gaz s'allume
Des types bien ou mal mis
S' baladent, c'est la coutume
D'abord les braves agents
Qui ne sont pas des moules
Marchent modestement
En surveillant la foule
Toujours aux aguets
Passant comme des ombres
Allant deux par deux
Majestueux
Jamais peureux
Vingt gueux !
Leur regard profond
Fouillant tous les coins sombres
Calmes, très imposants
Et dignement
Ils marchent tout l' temps
Dormez, les bons Parisiens
Craignez rien
Tout va bien
Les agents qui n'ont pas l' trac
Sont là pour le tabac !
Du soiffard
Le pochard
Qui vient d' boire
Trois bouteilles
Se dit : Nom d'un pétard
Tu n' tiens plus d'bout
Ma vieille
Allons, faut te r'dresser
Cale-toi sur tes gambettes
C'est l'heure d'aller r'trouver
Ta chérie, ta poulette
En rasant les murs
Voyant trente-six chandelles
Il pense : .?. tu danses, c'est du ..?..
V'là qu' les pédants
Passent devant moi
Défilent en ribambelle
Un drôle de mouv'ment
Ça, c'est crevant
Paris fout l' camp
Arrivé devant chez lui
Il se dit : C'est fini
J'ai fait l' tour du monde maint'nant
Me v'là d'vant mon log'ment
Un soir, aux Buttes-Chaumont
Rêvant de douce ivresse
Des amants folichons
Se mangeaient de caresses
L'homme, très amoureux
Serrait d' près sa compagne
Ils bâtissaient tous deux
Des châteaux en Espagne
Tous deux enlacés
Dans les allées obscures
Câlins, tendrement
Se bécotant
Et se frôlant
Ils disaient tout bas
Admirant la nature :
Ouvrons l’œil, crénom !
L' gardien grognon
Est p't-être sous l' pont
Soudain l' garde apparaissant
Fulminant
Rugissant
Crie : Plus d' gêne, tas d' polissons
J' vas vous t'nir le lampion !
Attendez !