Création : Sylviane d'Avricourt (1914) - Paroles : Will, Maxime Brienne - Musique : Charles Thuillier fils, Adolf Stanislas - Éditeur : Aux mélodies nouvelles - Paris (1914)
On trouve dans les gares de ch'min d' fer
Des trucs qui, pour la somme
De dix centimes - ça n'est pas cher
Vous donnent des boules de gomme
Il y a des bonbons
Bonbons au goudron
Des bonbons au miel
Bonbons Dufayel
Ou bien du cachou
Pour donner du goût
Des pastilles Valda
Contre l' coryza
Vous mettez deux sous
Dans le tout p'tit trou
Vous tirez très fort
La poignée à r'ssort
Et tout d' suite ça vient
Mais s'il ne vient rien
Lisez l'écriteau
Qu'est pendu en haut :
{Refrain :}
En cas d'arrêt de l'instrument
Adressez-vous au chef de gare
S'il ne vous rend pas votre argent
Chipez sa casquette et puis rentrez-lui d'dans
En attendant à la station
Le train de midi seize
J' prends une pièce - comme dit l'inscription
De deux sous bien française
Je la fourre dans l' trou
Des trucs de cachou
Je tire très fort
La poignée à r'ssort
I' n' vient rien alors
Je retire encor
I' vient peau d' zébi
J'empoigne le fourbi
Je s'coue tant que j' peux
Mais on m' crie : Bon Dieu !
Allez-vous finir
Espèce de satyre
D' violenter comme ça
Ce p'tit machin-là
Bougre de fourneau
Lisez l'écriteau :
{au Refrain}
Pendant près d'une heure, je cherchais
Après ce fonctionnaire
Je m'adresse à tous les guichets
On m'envoie s' faire lanlaire
J' vois un chef de train
Qui m'envoie au bain
Puis un inspecteur
Qui m' dit : Et ta sœur ?
L' bureau d' renseign'ment
On m'engueule sal'ment
L' marchand d' couvertures
M' traite de pourriture
Enfin, par hasard
J' trouve le chef de gare
J' lui dis : Sacrédié !
L' truc est détraqué
I' m' faut mes deux sous
I' m' répond : J' m'en fous
Moi, j' lui rentre dedans
Tout en lui chantant :
{au Refrain}
Alors j' suis passé à tabac
Par cinquante hommes d'équipe
Qui m' flanquent dehors avec fracas
J'ai cru casser ma pipe
Et clopin-clopant
Je r'gagne mon log'ment
Une fois dans mon lit
Mon épouse me dit :
C' que t'as l'air vaseux
Elle me tire les ch'veux
Les oreilles, les pieds
Me chatouille le nez
Allons, mon chéri
Embrasse ta Nini
C' que t'es raplapla !
Quelle chipolata !
Moi, dans mon sommeil
J' pense à l'appareil
Et j' lui dis, penaud :
Mon pauvr' p'tit coco
{au Refrain}