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Titre : | Les sens contraires |
Interprète(s) : | Charlus [Louis-Napoléon Defer] |
Genre : | Monologue comique |
Fichier audio : | |
Photo(s) : | |
Support d'enregistrement : | Disque |
Format : | 29 cm saphir sans étiquette, (enregistrement acoustique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Pathé |
Numéro de double-face : | 2764 |
Numéro de catalogue : | 825 |
Numéro de matrice : | 87369-RA |
Date de l'enregistrement : | 1912 |
Instruments : | Déclamation, diction, monologue |
Vitesse (tours/minute) : | 86 |
Matériel employé au transfert : | Stanton 150, pointe 1,7ET sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe flat, Cedar X, declick, decrackle, dehiss |
Date du transfert : | 29-03-2022 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. |
Texte du contenu : | Les sens contraires
Dans notre langage ordinaire À certaines phrases nous donnons Un sens absolument contraire De leur vraie signification Ainsi, lorsqu'un monsieur se vante d'avoir le bras long On est surpris en le regardant un jour De voir qu'il l'a très court De même celui qui prétend avoir le nez fin L'a souvent comme une pomme de pin Si votre femme, après vous avoir laissé brûler un plat fin Vous dit pour s’excuser : Ah ! qu'est-c' que tu veux, j'ai perdu la main Soyez tranquille, elle la r'trouv'ra à l'occasion Pour fouiller les poches de votre veston Qu'une petite maîtresse arrive chez son amant comme une bombe Épaté, il s'écrie : Ah ? Ah ! j'en ai les bras qui m'en tombent Et aussitôt il lui montre qu'il n'est pas manchot Les cancanières de mon quartier disent que ma voisine du rez-d'-chaussée Reste couchée et marche à l’œil toute la journée Je suis persuadé que ce n'est pas son œil qui est le plus fatigué Et puis comment peut-elle marcher puisqu'elle est toujours couchée ? Le cœur, emblème de l'amour, à chaque instant est employé à r'bours On peut donner son cœur dix fois par jour et l'avoir toujours La petite dame qui a du tempérament est continuellement prête à l'offrir À celui qui en manifeste le désir Elle donne son cœur à tort et à travers On dit : C'est une fille qui a le cœur sur la main Ce n'est pourtant pas là, c'est certain Que ses soupirants espèrent le trouver Quand ils seront invités à prendre la route de la félicité Le cœur est partout, une jolie fille peut avoir le cœur sur les lèvres Eh ben, réell'ment, il n'est jamais si haut, il s'en faut On peut dire aussi qu'elle a du cœur au ventre, cela indique qu'elle a de l'énergie Ce n'est tout de même pas une raison pour lui placer le cœur au nombril Certains le placent encore plus bas car il y a des saligauds Qui posent le cœur sur le carreau Le cœur s'ouvre, se ferme, il n'a cependant ni porte cochère Ni vasistas ni tabatière Alors quand vous êtes dans l' cœur d'une bien-aimée Dites-moi donc par où vous avez passé Enfin, qu'est-c' que l' cœur ? Ceux qui l'idéalisent en font un papillon léger En avez-vous déjà vu voltiger ? Ceux qui le matérialisent en font un sport, un amus'ment Il grossit, se serre, se gonfle, se crève, il se creuse, se brise, se ronge, il s'allume et s'éteint Il s'arrache, il pleure, il saigne et se porte toujours bien On se l' repasse, on l' trimballe Avec, on joue à la balle Il part, revient, saute, s'emballe Rebondit, fait volte-face Et tout ça sans bouger d' place. Oh ! oh ! eh ben, franch'ment, de tous les sens contraires Quand vous voudrez me donner une explication claire Je vous donn'rai ma bénédiction |
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