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Titre : | Les litanies des pieds |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Boyer, Lucien ; Mathé |
Interprète(s) : | Boyer, Lucien |
Genre : | Café-concert |
Fichier audio : | |
Photo(s) : | |
Support d'enregistrement : | Disque |
Format : | 30 cm aiguille (enregistrement électrique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Trianon |
Numéro de double-face : | 89 |
Numéro de catalogue : | 7257 |
Instruments : | chant homme, orchestre acc. |
Vitesse (tours/minute) : | 96 |
Matériel employé au transfert : | Stanton 150, pointe 3,0ET sur Shure M44G, Elberg MD13 : courbe flat, passe-bas 4kHz, Cedar X, declick, decrackle |
Date du transfert : | 16-12-2022 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. |
Texte du contenu : | Les litanies des pieds
Mayol à la Scala, Lucien Boyer au Cabaret des Quat' z' arts, Odette Dulac à la Boîte à Fursy (1903) - Éditeur : Jules Rueff - Paris (1904) Dans tous les temps, les poètes en herbe Ont célébré le pied de leur beauté Pied japonais, pied cambré, pied superbe De sa bottine exquisement ganté N’ajoutons pas de nouvelle bévue À l’enthousiasme aigu de leurs refrains Et froidement passons une revue Des pieds divers de nos contemporains Voici d’abord le peton rose et frêle Du chérubin que l’on berce en chantant Exquis chef-d’œuvre aux teintes d’aquarelle Qui semble peint par un peintre d’antan Mais à côté de ce pied plein de charme Qui nous séduit par son contour mignon Voici venir le grand pied du gendarme Où resplendit un gigantesque oignon Fier de son pied autant que de son torse Le bon pandore aime son potager Et sachant bien que l’oignon fait la force Calme, il attend le moment du danger Voici le pied des jeunes ouvrières Qui trotte sec sur le pavé de bois Asservissant à de longues carrières Les pauvres pieds d’un vieillard aux abois Et maintenant le pied de l'hétaïre Que dissimule un éternel bas noir Bas éclairé qui sert de tirelire Cousin germain du classique bougeoir Admirons tous l’œuvre du pédicure Pied merveilleux, dorloté par l’amant Pied d’Otero qui ne va qu’en voiture Et qui pourtant marche si fréquemment Voici le pied qui de trois kilomètres Vous fait sentir un parfum printanier Attendez-vous à recevoir des lettres Car le facteur passe dans le quartier Voici le pied qu’une douce maitresse Va nous poser sur le cœur en riant Si le sujet d’ailleurs vous intéresse Voyez Musset, voyez Chateaubriand Enfin voici le pied patriotique Que Déroulède exalte à tout moment Pied de Pitou, pied de la République Pied du pays et pied du régiment Il n’a pour lui qu’une chaussette russe Mais soyez sûr qu’au moment du combat Ça suffira pour écraser la Prusse : Vive la France et les Chants du soldat ! À tous ces pieds que je passe en revue J’ajouterais, si j’étais sans pitié Pied de cochon, pied-de-nez, pied de grue Pieds nickelés et plus d’un autre pied Mais je m’arrête : allons ! qu’on applaudisse Applaudissez, j’ose vous en prier Sans quoi l’auteur dira dans la coulisse Que l’interprète a chanté comme un pied |
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