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Titre : | Les Huguenots ; bénédiction des poignards |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Meyerbeer, Giacomo |
Interprète(s) : | Aumonier, Paul |
Genre : | Opéra |
Fichier audio : | |
Photo(s) : | |
Support d'enregistrement : | Cylindre |
Format : | Inter (enregistrement acoustique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Pathé |
Numéro de catalogue : | 1181 |
Vitesse (tours/minute) : | 162 |
Matériel employé au transfert : | Archéophone, pointe Edison elliptique APS sur Ortofon, Elberg MD12 : courbe flat, Denon DN500R |
Date du transfert : | 11-05-2023 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. Collection Musée de l'aventure du son, Saint-Fargeau (Yonne) |
Texte du contenu : | Les Huguenots ; bénédiction des poignards
Les Huguenots Acte 4, scène 3 : Bénédiction des poignards - Paroles : Eugène Scribe - Musique : Giacomo Meyerbeer - créé à Paris au théâtre de l'Académie Royale de Musique le 29 février 1836 (ou Opéra de Paris, salle Le Peletier) Création : Jacques-Émile Serda dans le rôle de Saint-Bris, Prosper Dérivis dans le rôle du comte de Nevers Acte 4 Scène 3 : Saint-Bris, aux seigneurs qui entrent avec lui et l'entourent : Oui, l'ordre de la reine en ces lieux nous rassemble ; L'heure est enfin venue où je dois à vos yeux Dévoiler des projets protégés par les cieux, Et dès long-temps conçus par Médicis Valentine : Je tremble ! Saint-Bris, à Valentine : Ma fille, laissez-nous. De Nevers, retenant par la main Valentine qui veut sortir : Pourquoi donc ?... ses vertus, Son zèle ardent pour la foi catholique, Permettent qu'en ces lieux devant elle on explique De la reine et du ciel les ordres absolus. Saint-Bris, s'adressant aux seigneurs : Des troubles renaissants et d'une guerre impie Voulez-vous, comme moi, délivrer le pays ? Tous : C'est notre vœu ! Saint-Bris : Du roi, du ciel, de la patrie Voulez-vous comme moi frapper les ennemis ? Tous : Nous sommes prêts. Saint-Bris : Eh bien ! du Dieu qui nous protège Le glaive menaçant est sur eux suspendu ; Des Huguenots la race sacrilège Aura dès aujourd'hui pour jamais disparu. Raoul, soulevant la tapisserie à droite : Qu'entends-je ? Valentine, à part : Ô ciel ! Saint-Bris : Entraînés dans le piège, Ce soir même, à minuit, ils doivent périr tous ! De Nevers : Qui les condamne ? Saint-Bris : Dieu ! De Nevers : Qui les frappera ? Saint-Bris : Nous ! Pour cette cause sainte J'obéirai sans crainte J'obéirai sans crainte À l'honneur, à mon roi ! Comptez sur mon courage Entre vos mains j'engage Mes serments et ma foi. Valentine, à part : D'une mortelle crainte Ah ! mon âme est atteinte ! Cachons-leur mon effroi ! Comment tromper leur rage ? Dieu ! soutiens mon courage Et prends pitié de moi ! De Nevers, à part : De douleur et de crainte Ah ! mon âme est atteinte ! Qu'exige-t-on de moi ? Quel est donc ce langage ? À l'honneur seul j'engage Mes serments et ma foi. Saint-Bris, aux seigneurs qui l'entourent : Le roi peut-il compter sur vous ? Tous, excepté Nevers : Nous le jurons ! Saint-Bris : C'est moi qui dois guider vos pas Tous, de même : Nous vous suivrons ! Saint-Bris : Quoi ! Nevers seul a gardé le silence ! De Nevers : Frappons des ennemis, mais non pas sans défense ; Ce n'est pas le poignard qui doit percer leur sein. Saint-Bris : Quand le roi le commande ! De Nevers : Il me commande en vain De flétrir de mon sang l'honneur et la bravoure. (Montrant les portraits suspendus autour de l'appartement) Et parmi ces aïeux dont la gloire m'entoure Je compte des soldats, et pas un assassin ! Saint-Bris à Nevers : Quoi ! par toi notre cause est trahie et trompée ! De Nevers : Non ! mais du déshonneur je sauve mon épée. (Il la brise) Tiens ! la voici ! que Dieu juge entre nous ! Valentine, courant à Nevers, et à demi-voix : Ah ! d'aujourd'hui tout mon sang est à vous ! Vous saurez tout ; venez !... oui, je dois vous apprendre... (En ce moment s'ouvrent les portes du fond. Paraissent des quarteniers, des échevins et des chefs du peuple armés.) Saint-Bris, s'adressant à eux et leur montrant Nevers : Assurez-vous de lui, - de Nevers, de mon gendre ! Jusqu'à demain vous m'en répondrez tous. De Nevers : Ma cause est juste et sainte, Je puis, je dois sans crainte Résister à mon roi. Son ordre est un outrage ; À l'honneur seul j'engage Et mon bras et ma foi ! Valentine : D'une mortelle crainte Ah ! mon âme est atteinte ; Cachons-leur mon effroi. Comment tromper leur rage ? Dieu ! soutiens mon courage Et prends pitié de moi ! Saint-Bris, les seigneurs, les échevins, quarteniers et chœur des gens du peuple : Pour cette cause sainte J'obéirai sans crainte À l'honneur, à mon roi ! Comptez sur mon courage ! Entre vos mains j'engage Mes serments et ma foi ! (Plusieurs gens du peuple armés de hallebardes emmènent de Nevers et sortent avec lui par la porte du fond. Valentine, sur un geste de son père, rentre par la porte à gauche.) ----------- Scène 4 Saint-Bris : Et vous qui répondez au Dieu qui nous appelle, Chefs dévoués de la cité fidèle, Quarteniers, échevins, écoutez tous ma voix. Qu'en ce riche quartier la foule répandue, Sombre et silencieuse, occupe chaque rue, Et qu'au même signal, tout frappent à la fois. (À un des chefs) Vous, à l'hôtel de Sens, où de nos ennemis Tous les principaux chefs ce soir sont réunis À la fête que l'on prépare Pour Marguerite et le roi de Navarre. Écoutez ! écoutez ! - lorsque de Saint-Germain Pour la première fois retentira l'airain, Attentifs et muets à ce signal d'alarmes, Dans l'ombre préparez vos soldats et vos armes ! Et lorsqu'enfin de l'Auxerrois La cloche sainte aura pour la seconde fois Du ciel impatient annoncé la vengeance Le fer en main, alors levez-vous tous, Soldats du Christ ! Dieu marche devant vous, (Leur montrant les portes du fond qui s'ouvrent) Ce Dieu qui vous entend et vous bénit d'avance ! ---------------- Scène 5 (Trois moines s'avancent lentement) Les trois moines : Gloire au Dieu vengeur ! Gloire au guerrier fidèle Dont le glaive étincelle Pour servir le Seigneur ! (Tous les assistants tirent leurs poignards ou leurs épées.) Les trois moines, étendant les mains : Glaives pieux, saintes épées, Qui dans un sang impur bientôt serez trempées, Vous par qui le Très-Haut frappe ses ennemis, Poignards sacrés, par nous soyez bénis ! Chœur : Oui, gloire au Dieu vengeur ! Gloire au guerrier fidèle Dont le glaive étincelle Pour servir le Seigneur ! Saint-Bris, leur montrant la croix blanche et l'écharpe qu'il porte : Que cette écharpe blanche et cette croix sans tache Du ciel distinguent les élus ! Les trois moines, s'adressant chacun à un groupe : Ni grâce, ni pitié ; frappez tous sans relâche L'ennemi qui s'enfuit, l'ennemi qui se cache, Les guerriers suppliants à vos pieds abattus ! Ni grâce, ni pitié ; que le fer et la flamme Atteignent le vieillard, l'enfant et la femme ! Anathème sur eux ! Dieu ne les connaît plus ! Chœur général : Dieu le veut ! Dieu l'ordonne ! Qu'on n'épargne personne ! À ce prix il pardonne Au pêcheur repentant. Que le glaive étincelle, Que le sang ruisselle, Et la palme immortelle Dans le ciel vous attend ! Saint-Bris : Silence ! Le chœur, s'interrompant et reprenant à voix basse : Que rien ne nous trahisse, Et que de leur supplice Rien ne les avertisse. Retirons-nous sans bruit Dans l'ombre et dans la nuit ; C'est Dieu qui nous conduit. Point de bruit ! À minuit ! Point de bruit ! Dieu nous guide et nous conduit (La foule s'écoule en silence. Saint-Bris s'éloigne avec eux) |
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