Création : Maurel (1897 à la Scala) - reprises : Max Morel, Charlus, Mayol - Paroles : Paul Briollet - Musique : Delormel, Fragson - Éditeur : 7 rue d'Enghien, Paris (1897)
Le lycéen dans le dortoir
Met sa cervelle à la torture
Dans ses beaux rêves, que peut-il voir
Lorsqu'il est sous la couverture ?
Ce qu'il voit ?
Les contes de Piron
Le Décaméron
Un coin renfermé
Où l' soir il va fumer
La grosse bonne Toinon
Qu'a d' si gros nichons
Une fille de brasserie
Qui l'appelle Mon chéri
Alors il ronfle doucement
Et, fier de sa naissante moustache
Il s'endort en la caressant
Voilà, voilà ce que rêvent les potaches
L'agent va se fourrer au pieu
Quand il a fini son service
Que peut bien voir dans ses rêves joyeux
Un d' nos braves agents de police ?
Ce qu'il voit ?
Un ch'val emballé
Un chien démus'lé
Un troquet ouvert
Qui lui paie un amer
Un pauvre poivrot
Qu'on mène au dépôt
Et par-dessus ça
Passage à tabac
Alors il ronfle en s'écriant
Aux punaises qui l'assiègent par mille :
Circulez ! pas d' rassemblement !
Voilà, voilà c' que rêvent les sergents d' ville