Nibor est également considéré comme créateur - Editions Mayol (1918)
C'étaient deux petits jeunes gens très gentils
L'un s'appelait Gaston, l'autre s'appelait Henri
À l'école déjà ils ne se quittaient pas
Où y avait Henri, Gaston était là
L'un était timide et l'autre était hardi
D'vant les pâtissiers, ils s'arrêtaient l' jeudi
Comme le plus gourmand, dame, c'était Gaston
Henri lui disait "Voyons, entre donc"
Tenant à la main ses deux sous
Gaston était pris d'un trac fou
{Refrain :}
Il était intimidé
Il n'osait jamais entrer
L'émotion était si forte
Qu'il restait devant la porte
Oui, mais Henri était là
Et ce fut lui qui entra
Et quand Henri fut dedans
Gaston entra également
Les mois se passèrent, les années et les jours
Enfin ils connurent les douces joies d' l'amour
Et Gaston, un jour, confie à son ami :
Je pense qu' j'ai l' pépin pour la p'tite Mary
C'est bien, lui dit l'autre, on va d'mander sa main
Allons chez sa mère, elle nous recevra bien
Mais devant la porte de sa douce bien-aimée
Voilà que Gaston se met à trembler
Tenant à la main son bouquet
Le pauvre amoureux pâlissait
{au Refrain}
Mary et Gaston s'aimaient comme des fous
On les maria, ce fut gentil comme tout
Et Henri, cela se comprendrait à moins
Le jour de la noce fut l' premier témoin
Et, le soir venu, la chaste fiancée
Offrit à Gaston son cœur et ses baisers
En lui murmurant : Mon cher petit mari
Je t'en prie, fais-moi voir le paradis
À la main il en t'nait la clef
Mais malgré sa bonne volonté
{au Refrain}
{Parlé :}
Pas en même temps…