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Titre : | Un tout p'tit bout de rien du tout |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Marinier, Paul ; Pickaert, Raoul |
Interprète(s) : | Mayol, Félix |
Genre : | Café-concert |
Fichier audio : | |
Photo(s) : | |
Support d'enregistrement : | Disque |
Format : | 29 cm saphir (enregistrement acoustique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Pathé |
Numéro de double-face : | 4445 |
Numéro de catalogue : | 2268 |
Inscriptions complémentaires : | 4-11-20 |
Date de l'enregistrement : | 1920-06-xx |
Instruments : | orchestre acc. |
Vitesse (tours/minute) : | 79 |
Matériel employé au transfert : | Stanton 150, pointe 2,5ET sur Shure, Elberg MD12 : courbe flat, Cedar duo declickle, dehiss |
Date du transfert : | 18-09-2024 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. L'usage pionnier du chewing gum en France, un autre effet de la Première Guerre mondiale, Grande Guerre, 1914-1918 |
Texte du contenu : | Un tout p'tit bout de rien du tout
Paroles : Paul Marinier - Musique : Paul Marinier, Raoul Pikaert (ou Pickaer)- Éditions Mayol (1920) Je vous prie d' m'excuser J'étais en train d' sucer Un chewing-gum. C'est une chose très à la mode C'est pas bon mais dans l' fond Pour lier conversation C'est un moyen pratique et très commode Jadis, quand un gandin Convoitait un trottin Fallait qu'il le suive trois heures d'affilée Aujourd’hui, c'est bien mieux S'ils se plaisent tous les deux Un seul geste et l'affaire est vite bâclée Le jeune homme dit, badin Sa p'tite boite à la main : Voulez-vous accepter un tout p'tit bout de rien du tout ? Vous y r'viendrez, mon chou Si vous l' trouvez à votre goût Et la p'tite lui répond : Je crois qu' ce sera très bon Quand c'est bien présenté On ne peut pas n' pas accepter Alors, bras dessus, bras dessous Ils vont, les fous, on ne sait où Sucer tout à leur aise et faut voir comme Après les boules de gomme Ils s' suceront p't-être la pomme Ou autre chose. En tout cas Ça n' nous (a)r'garde pas Quand un monsieur conduit La femme d'un d' ses amis Pour la première fois dans sa garçonnière Ils savent très bien, parbleu ! Ce qu'ils veulent tous les deux Mais l' difficile, c'est d'entrer en matière D’autant plus qu' l'émotion Peut en cette occasion Lui couper en grande partie la parole Pour la faire patienter L' moyen est tout trouvé Et le chewing-gum devient presque un symbole Le monsieur dit soudain Sa p'tite boite à la main : Voulez-vous accepter un tout p'tit bout de rien du tout ? Certes, c’est pas beaucoup Mais c’est mieux que rien, après tout Et la dame lui répond : Ah ! Tout ce qui est bon C’est pas la quantité C’est la façon de l' présenter Là-dessus, l' monsieur toujours Retrouve le cours de son discours Si bien qu’à la fin de cette équipée Cette excellente idée A très bien réussi Car la boite est vidée Et l' monsieur l'est aussi Quand on a ça dans l' bec J' vous défie bien avec De parler ou de vous mettre en colère Deux bonnes heures à sucer C'est le silence forcé Un beau cadeau à faire à sa belle-mère C'est très pratique dans l' fond Ainsi, dans un salon Quand l'enfant d' la maison, garçon ou fille Âgé d' deux ans ou trois S' met à faire le putois Vous vous avancez d' façon fort gentille Et vous dites au bambin La p'tite boite à la main : Voulez-vous accepter un tout p'tit bout de rien du tout ? Vous lui fourrez dans l' trou Et, avant qu'il en vienne à bout Il en a bien, l' marmot Pour deux heures au bas mot Il a l' palais collé Comme ça, on n' l'entend plus gueuler L’État d'vrait en ach'ter Aux députés et les forcer À sucer ça tout l' long de chaque séance C' serait pas une grosse dépense Et, comme par ce moyen Ils ne diraient plus rien Ça marcherait aussi bien |
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