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Titre : | Talisman d'amour | ||
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Lebey, André | ||
Interprète(s) : | Lebey, André | ||
Genre : | Discours de circonstance | ||
Fichier audio : | |||
Photo(s) : | |||
Support d'enregistrement : | Disque | ||
Format : | 30 cm aiguille (enregistrement électrique) | ||
Lieu d'enregistrement : | Paris, France | ||
Marque de fabrique, label : | Ligue française de l'enseignement (fédération de S. et O.) - Collection scolaphone - enregistrement VEG-∆ | ||
Numéro de catalogue : | Série type B.J.47 | ||
Date de l'enregistrement : | 1932 | ||
Vitesse (tours/minute) : | 78 | ||
Matériel employé au transfert : | Stanton 150, pointe 2,2ET sur Shure, Elberg MD12 : courbe Westrex, Cedar duo declickle | ||
Date du transfert : | 04-10-2024 | ||
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. Action sociale, Franc-maçonnerie | ||
Texte du contenu : | Talisman d'amour
André Lebey Ligue française de l'enseignement (fédération de S. et O.) - Collection scolaphone - enregistrement VEG-∆, Série type B.J.46 (1932). L'amour est le mystère même de la vie. Tout le monde le sent, encore que bien peu osent s'en persuader. Qu'ils n'en doutent plus, ceux qui désirent être heureux. La volonté du bonheur les conduira vers la femme qui le leur vaudra tout entier. Du choix qu'ils auront su faire dépendra leur existence. La parole antique a raison : l'amour est plus fort que la mort, mais il y mène quand il ne réalise pas l'harmonie. Aimez-vous en vue de l'atteindre. Il ne suffit pas de s'offrir l'un à l'autre, il faut savoir s'aimer. Amants, rappelez-vous l'histoire de Psyché. Quand elle apporte sa lampe dans l'obscurité ingénue où dort Éros, Psyché l'éveille et l'a fait fuir, d'où ? d'elle-même. Pourquoi ? Parce qu'elle se rend compte que ce qu'elle aimait surtout en lui, c'était son rêve. Il ne peut l'être total que par période, que par moments. Peut-être dans la nuit où chacun retrouve en soi l'épanouissement de ce qu'il veut, de ce qu'il a voulu, de ce qu'il voudrait encore, toujours. Homme, la femme est une magicienne, si puissante que dans la légende, l'enchantement de Viviane finit par neutraliser la science de Merlin. Ne te laisse pas vaincre complètement. Celle qui t'aime te demande d'être son esclave, et tu feras bien de lui en donner l'assurance. Mais elle t'en voudrait sans te le dire de l'être trop, parce qu'elle serait tentée d'en abuser : reste son maître, sans qu'elle s'en aperçoive. Femme, il n'est pas exact, tu le sais, que tu sois faible, encore que l'homme t'assure si volontiers de ta faiblesse pour pouvoir mieux ne pas la respecter, ainsi que tu le souhaites d'ailleurs, serait-ce en ne l'avouant pas. Tu es sûre d'obtenir tout ce que tu veux à une seule condition, qui est celle de rester femme, et pourquoi ? pourquoi n'est-ce pas le plus doux ? puisque c'est la loi même de ton être. Ne domine que par ton abandon, et toi aussi sans qu'on se rende compte de ta toute puissance, Sinon tu risquerais d'enfanter la révolte et la désaffection. Quand on interprète le récit biblique, ne serait-ce pas parce qu'elle s'était rendue trop maîtresse de l'homme, qu'Ève aboutit à ce qu'on nomma le péché, puis entraîna Adam ? Ne serait-ce pas parce qu'elle devint mère dans l'incontinence excessive, qu'elle enfanta Cain ? Toutes ses énergies épuisées ce fut Abel. Et il fallut alors qu'au soir du vieux monde, qui ne savait plus vivre aucun sentiment véridique, le couple prédestiné fit refleurir l'amour véritable, pour que naquit le prophète qui l'empêcherait de périr. Quel était son secret ? La tendresse qui pénètre l'amour d'infini, le perpétue, le fait éternel, même quand il a passé. L'amour n'est pas seulement la joie et l'extase, mais le salut. De là, cet intense émoi intérieur, l'irrésistible élan d'une indéfinissable promesse devant celle que nous allons aimer. Un instinct plus puissant que nos prudences nous avertit que c'est elle, nous répète que nous ne sommes plus solitaire, nous redresse sur l'épanouissement de notre destinée. Tout se transforme et il semble que quelque chose de lourd qui pesait le soir sur notre cœur se soit évanoui. Devant un avertissement aussi certain, n'hésitons plus : ayons le courage viril d'aimer tout à fait, celle qui nous a valu le bonheur de la chair et du cœur ensemble. Et si nous sommes sûrs de sa sincérité comme de la nôtre, si tout nous prouve qu'elle est celle que nous attendions, que nous espérions, que nous cherchions depuis si longtemps, faisons-en notre femme. Les hommes ont l'habitude d'écrire leurs mauvaises actions sur le marbre, les bonnes sur le sable, que recouvre la mer. Inscrivons-le, de la meilleure de toutes, qui est la plus intelligente en même temps que la plus délicieuse, sur le livre éternel de notre cœur, ajoutant à notre tour notre page au recueil de famille où nos parents et les anêtres l'attendaient. Pas de meilleure action, pas de plus magnifique mission que de choisir une femme entre toutes, de la recréer à notre image - ne sommes nous pas fils de Prométhée ? - de la rendre tout à fait nôtre à force de la chérir. L'homme lâche n'est pas un homme. Et n'est-ce pas le lâche des lâches celui qui a peur de son bonheur ? La satiété ne vient pas de posséder trop, mais de posséder trop peu. Celle qu'on aime vraiment est toujours nouvelle, elle contient en elle toutes les femmes. Il n'y a rien de plus sain qu'un foyer, c'est le nid, c'est l'autel du temple que devient alors la demeure. C'est le premier sanctuaire de l'enfant. S'il y avait plus de foyer né de l'amour et qui sache garder ses ailes sur sa flamme, la vie serait tout autre. L'amour est bien plus que ce qui s'inscrit sur cette cire sonore. Il est tout, il est l'amour. Aimons, l'amour est le talisman suprême. |
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