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Titre :Le rêve de Monsieur Drumont
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Tourtal, Victor
Interprète(s) :Tourtal, Victor
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :27 cm aiguille (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :APGA
Numéro de catalogue :1722
Date de l'enregistrement :1907
Vitesse (tours/minute) :76
Matériel employé au transfert :Stanton 150, pointe 1,5ET sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe Decca, passe-bas 5kHz, Cedar X declick, decrackle
Date du transfert :22-11-2024
Commentaires :Texte du contenu ci-joint. Sur l'air de "La femme cocher". Sébastien Faure (1858-1942), propagandiste anarchiste. Édouard Drumont (1844-1917), journaliste et homme politique nationaliste et antisémite. À noter : cette chanson paraît dans La Bonne Chanson, organe de Théoore Botrel, dans le numéro du 1er mars 1908, p. 151. Elle y est introduite comme présentant "l'éternelle lutte du Matérialiste contre l'Idéaliste, où trop souvent, hélas ! ce dernier est la dupe" L'idéaliste Drumont dupé par l'anarchiste Faure donc. La Bonne Chanson crédite Gustave Goublier comme auteur de la musique, et les éditeurs L. Tournayre (pour le texte) et Rouart (pour la musique) n'y a-t-il pas ici un faisceau d'erreurs ? D'après la partition de "La Femme Cocher", l'air est composé par Émile Spencer. D'autres précisions sur les survivances de cette chanson en liens au bas de la page suivante : https://canto.ficedl.info/spip.php?article790.
Texte du contenu :Le rêve de Monsieur Drumont

Victor Tourtal

À la suite d’un fameux gueuleton
Après avoir bouffé comme quatre
Sébastien Faure et l’vieux Drumont
Se disputaient, prêts à se battre :
C’était à propos d’un petit
Tout petit fromage à la crème
Il était si frais, si gentil
Qu’chacun voulait l’bouffer soi-même

L’père Drumont s’écria soudain
Pour que la discussion s’achève :
Le fromage sera d’main matin
À c’lui qu’aura fait l’plus beau rêve
Ils se couchèrent, mais dans la nuit
Sébastien trouva bien plus sage
De se lever seul et sans bruit
Puis d’aller bouloter l’fromage

Le lend’main, quand le père Drumont
S’éveilla, dès la première heure
Il secoua son compagnon
Qui ronflait comme un sénateur-re
Puis il dit d’un air important :
Mon cher, tu as perdu d’avance
Je viens d’faire un rêve épatant
Écoute-moi ça, je commence :

J’dormais, quand j’vis l’ciel s’entr’ouvrir
Et le bon Dieu, parmi ses anges
Me faisant signe de venir
Afin de chanter ses louanges
Sur un gros nuage de feu
Deux aigles royaux magnifiques
M’emportèrent vers le ciel bleu
Au son d’une douce musique

Ça, par exemple, c’est épatant
Fit Sébastien d’une voix brève
Précisément à cet instant
Je commençais aussi mon rêve
Mais lorsque je t’ai vu partir
Vers le ciel bleu sur un nuage
J’ai cru qu’tu n’allais plus rev’nir
Alors, moi, j’ai bouffé l’fromage !

- - -

Partition :

À la fin d’un banquet fort long
Où l’on avait bu comme quatre
Sébastien Faure et M’sieur Drumont
Se disputaient prêts à se battre.
C’était à propos d’un petit,
Tout petit fromage à la crème
Il était si frais, si gentil
Qu’chacun voulait l’manger lui-même.

Mais Drumont s’écria soudain,
Pour que la discussion s’achève
« L’fromage sera demain matin
À c’lui qu’aura fait l’plus beau rêve. »
Ils se couchèrent mais dans la nuit
Sébastien trouva bien plus sage
De se lever seul et sans bruit
Pour aller boulotter l’fromage.

Le lendemain quand l’père Drumont
S’éveilla dès la première heure
Il secoua son compagnon,
Qui ronflait comme un sénateur.
Puis il dit d’un air important :
« Mon cher tu as perdu d’avance
Je viens d’fair’ un rêve épatant ;
Écoute-moi ça, je commence.

J’dormais quand j’vis l’ciel s’entrouvrir
Et le Bon Dieu parmi ses anges
Me faisant signe de venir
Afin de chanter ses louanges.
Sur un gros nuage de feu,
Deux aigles royaux magnifiques
M’emportèrent vers le ciel bleu
Au son d’une douce musique. »

« Ça, par exemple, c’est épatant,
Dit Sébastien d’une voix brève,
Précisément à cet instant
Je commençais aussi mon rêve.
Mais lorsque je t’ai vu partir
Vers le ciel bleu sur un nuage
J’ai cru qu’tu n’allais plus rev’nir…
Alors moi… j’ai mangé l’fromage ! »


- - -

À la suit’ d’un fameux gueul’ton,
Après avoir bouffé comme quatre,
Sébastien Faure et l’vieux Drumont
Se disputaient, prêts à se battre
C’était à propos d’un petit,
Tout petit fromage à la crème ;
Il était si frais, si gentil
Qu’chacun voulait l’bouffer soi-même.

L’père Drumont s’écria soudain
Pour que la discussion s’achève :
« Le fromag’ sera d’main matin
À c’lui qu’aura fait l’plus beau rêve. »
Ils se couchèr’nt, mais dans la nuit,
Sébastien trouva bien plus sage
De se lever seul et sans bruit,
Puis d’aller boulotter l’fromage.

Le lend’main, quand le pèr’ Drumont
S’éveilla, dès la première heure,
Il secoua son compagnon
Qui dormait comme un sénateu-re ;
Puis il dit d’un air important
« Mon cher, tu as perdu d’avance,
Je viens d’faire un rêve épatant,
Écoute-moi ça, je commence

« J’dormais, quand j’vis l’ciel s’entrouvrir
Et le bon Dieu, parmi ses anges,
Me faisant signe de venir.
Afin de chanter ses louanges ;
Sur un gros nuage de feu,
Deux aigles royaux magnifiques
M’emportèrent vers le ciel bleu,
Au son d’une douce musique. »

— « Ça, par exempl’, c’est épatant, —
Fit Sébastien d’une voix brève, —
Précisément, à cet instant,
Je commençais aussi mon rêve ;
Mais lorsque je t’ai vu partir
Vers le ciel bleu, sur un nuage,
J’ai cru qu’tu n’allais plus r’venir,
Alors, moi, j’ai bouffé l’fromage ! »



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